Si la construction de maison est un projet exceptionnel et unique, il faut savoir que cette belle aventure peut devenir un cauchemar, notamment si le crédit immobilier souscrit pour financer l’opération ne couvre pas certains travaux. Cependant, que faire si le prêt est insuffisant ?
S’adresser à un constructeur pour faire bâtir sa maison, solliciter un maître d’ouvrage qui se chargera de tout faire faire ou encore construire soi-même sa résidence en se faisant assister par tel ou tel artisan (plomberie, électricité, maçonnerie…), plusieurs solutions s’offrent aux ménages souhaitant se lancer dans un projet de construction de maison.
Pour le financement, la solution classique est le prêt bancaire. Il s’agit d’un crédit immobilier souscrit auprès d’un établissement bancaire. Ses mensualités sont en fonction du taux d’endettement du souscripteur (la règle de 33 % de revenus est souvent respectée), mais son montant dépend de plusieurs possibilités financières telles que l’apport personnel, la part des prêts aidés, la durée de remboursement.
Cependant, quelle que soit la solution choisie pour son projet de construction et quelles que soient les possibilités financières (apport personnel, prêt à taux zéro, prêt action logement…), le montant total du crédit immobilier doit impérativement couvrir l’ensemble des travaux (des fondations à la pose des carrelages) au moment de l’accord de prêt.
Pour cela, les banques exigent plusieurs justificatifs tels que le contrat de construction de maison individuelle (CCMI) si le chef d’ouvrage opte pour un constructeur (entreprise ou artisan), les devis détaillés de toutes les étapes de l’opération si le chef d’ouvrage décide de faire bâtir sa maison lui-même ou s’il sollicite un maître d’ouvrage.
Chaque année en France, des milliers de foyers font bâtir leur maison de rêve en passant par des promoteurs, des constructeurs ou encore des artisans spécialisés. Les étapes à suivre sont quasiment les mêmes pour tout le monde : achat d’un terrain constructif, la réalisation du plan, l’obtention de permis de construire, l’obtention du financement, le début des travaux et enfin la remise des clefs.
Pour cela, un plan de financement prévisionnel est mis en place. Un déblocage progressif des fonds est aussi mis en place suivant le plan de financement défini par le prêteur, le constructeur et le chef d’ouvrage. Cependant, malgré la souscription de différentes garanties et assurances (assurance dommage, garantie de prix et délais de livraison…), il arrive parfois que le coût total de l’opération soit plus important que le montant total du crédit immobilier obtenu pour financer la construction.
En d’autres termes, des imprévus tels que : la modification de plan ou de permis de construire, l’ajout des options (carrelage spécifique, menuiserie moderne, sanitaire haut de gamme…), l’aménagement extérieur…, peuvent se greffer aux travaux et faire augmenter le coût total du projet par rapport au plan de financement initial.
Le financement de ces travaux supplémentaires peut provoquer un manque de fonds pour terminer tous les travaux. Le prêt initial peut aussi être insuffisant pour ceux qui s’endettent pour acheter un bien (maison ou un appartement) non fini ou à finir soi-même en jouant au bricoleur (plomberie, électricité, raccordement…).
A savoir qu’il est extrêmement difficile, voire impossible de faire un avenant à une offre de crédit pour obtenir des fonds supplémentaires, notamment dans le cadre d’un projet de construction de maison où le déblocage est progressif et en fonction de l’avancement du chantier. En cas de manque de fonds pour terminer certains travaux imprévus, le chantier peut être arrêté, même si la totalité des fonds n’est pas débloquée.
Pour éviter cette situation catastrophique, le futur propriétaire peut recourir à des prêts travaux, des crédits à la consommation ou encore des réserves d’argent. Cette pratique peut être particulièrement dangereuse puisqu’elle peut alourdir le taux d’endettement du chef d’ouvrage et impacter son équilibre financier.
Par ailleurs, le futur propriétaire peut recourir au regroupement de prêts s’il possède d’autres crédits en cours. Pour cela, il peut faire un abandon de solde pour les fonds non débloqués et recourir au regroupement de tous ses prêts en cours. Dans le cadre de cette opération de banque, il peut solliciter le financement de nouveaux projets afin de rembourser par anticipation les fonds déjà débloqués et permettre de terminer la construction. Avec cette opération de regroupement de prêts, le chef d’ouvrage peut rassembler tous ses prêts en un seul ou encore obtenir une mensualité adaptée à ses capacités réelles de remboursement.
Rédigé par Mathieu Dubuffet - Rédacteur expert de Solutis
Mis à jour le 24/11/2022
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