Le rachat de crédit avec co-emprunteur est une solution souvent utilisée pour améliorer la solvabilité d'un dossier et bénéficier de meilleures conditions financières. Que vous soyez marié, en couple ou même lié par un lien familial, l'ajout d'un co-emprunteur peut présenter des avantages intéressants. Cependant, cette démarche implique aussi des responsabilités et des risques qu'il convient de bien comprendre avant de se lancer. Explication.
La réponse est oui, un emprunteur qui demande un rachat de crédit auprès d’un organisme de prêt peut ajouter un co-emprunteur dans l’opération, qui est alors cotitulaire de la dette et devient automatiquement solidaire du paiement des mensualités. Emprunteur et co-emprunteur empruntent à deux les fonds et sont donc engagés à rembourser le rachat de prêts, selon les conditions du contrat, jusqu’à sa fin.
Lors la souscription d’un rachat de prêts, l’ajout d’un co-emprunteur va permettre d’améliorer le dossier et de négocier plus rapidement un accord pour recevoir une proposition définitive de la banque. En effet, les revenus du co-emprunteur vont se cumuler à ceux de l’emprunteur, ce qui peut accroître la solvabilité du dossier et apporter des garanties de remboursement plus fortes.
Les prêteurs acceptent généralement que le co-emprunteur soit le conjoint ou un membre de la famille et rarement une personne extérieure, comme un ami, à moins d’avoir des intérêts financiers en commun et de démontrer une volonté claire de s’engager ensemble.
L’ajout d’un co-emprunteur dans un rachat de crédit permet d’additionner ses revenus à ceux de l’emprunteur, ce qui contribue à augmenter la capacité de remboursement des cotitulaires et d’obtenir plus facilement une proposition de financement de l’organisme sollicité. En outre, il peut être propriétaire d’un bien immobilier qu’il peut hypothéquer au profit du prêteur pour décrocher un accord de prêt.
L’intégration d’un co-emprunteur dans un rachat de crédits offre donc de plus fortes garanties de remboursement à l’organisme, ce qui peut donner lieu à de meilleures conditions, comme l’obtention d’un taux plus faible, des frais de dossier réduits et/ou une durée de prêt supérieure. De plus, l'augmentation de la capacité d'emprunt peut être l'occasion d'intégrer une somme en plus pour un nouveau projet, comme l'acquisition d'une auto, la réalisation de travaux ou le financement des études des enfants.
En cas de conflit entre les co-emprunteurs (séparation, dispute familiale…), ils restent engagés à rembourser leur rachat de prêts, ce qui peut occasionner de fortes tensions. Si une demande de désolidarisation est envisageable pour supprimer l’un des deux du contrat, elle engendre des frais et peut être refusée par la banque si l’emprunteur seul a un taux d’endettement supérieur à 35-40 %.
De plus, si une personne se propose d’être co-emprunteur simplement pour faire passer le dossier, mais qu’il ne participe pas à rembourser les mensualités, il doit bien comprendre qu’il est autant responsable de la dette que l’emprunteur. En cas d’incident de paiement, la banque peut se retourner contre lui pour exiger les sommes impayées.
Si le co-emprunteur lors d’un rachat de crédits est très souvent le conjoint, il peut aussi être un membre de la famille (parent, grand-parent, enfant adulte…) ou bien un ami très proche. Voici ce qu’il faut retenir ce qu’implique pour l’emprunteur d’intégrer ces différents types de personne en tant que cotitulaire du contrat.
En général, le co-emprunteur est le conjoint, c’est-à-dire le concubin, le partenaire de PACS ou l’époux. Si l’emprunteur est en couple, les revenus de son conjoint et les siens sont de ce fait inclus dans l’étude pour bénéficier d’un rachat de crédit, ce qui améliore la solvabilité.
En couple, les mariés ou pacsés sont toujours considérés comme des co-emprunteurs par les organismes financiers, à moins d’avoir un contrat de mariage ou un acte notarié permettant d’emprunter sans inclure le conjoint.
Si le conjoint bénéficie d'une situation stable (CDI, travail dans la fonction publique...) et que l’emprunteur se trouve dans une situation dégradée (CDD, intérim, chômage, revenus irréguliers...), la demande de rachat de crédit aura plus de chances d’aboutir favorablement en ajoutant le conjoint comme co-emprunteur dans le dossier.
Bien que plus rare et parfois refusé par certains organismes, une personne peut décider d’emprunter un rachat de crédits à deux avec un parent ou grand-parent, un frère ou une sœur ou encore un enfant, s’il est adulte. Il est toutefois recommandé de le faire avec un proche de confiance avec qui l’entente est très bonne pour éviter le risque de conflits au cours du contrat.
Un membre de la famille de l’emprunteur peut donc être co-emprunteur, notamment pour aider l’emprunteur, qui est en difficulté financière, à devenir éligible au regroupement de crédits. L’opération va lui permettre de baisser ses mensualités et de retrouver une stabilité budgétaire, ce qui peut être un objectif motivant pour un parent qui souhaite aider son enfant ou inversement, par exemple.
Étant donné que les organismes de prêt privilégient que le co-emprunteur soit le marié, le partenaire de PACS, le concubin voire une personne dans le cercle familial, alors envisager de faire un regroupement de crédits avec un ami, même très proche, est généralement impossible.
Même s’il est presque certain que cette requête fasse l’objet d’un refus, rien n’empêche l’emprunteur d’en faire la demande lors de son étude d’éligibilité auprès d’un prêteur. Cela permettra de passer en revue toute possibilité, avant de trouver éventuellement une solution pour recevoir ensuite une offre de financement.
L'obtention d'un rachat de crédit avec un co-emprunteur est soumise à l'acceptation de l'organisme prêteur. Si ce dernier estime qu'aucun élément des profils respectifs des co-emprunteurs n’entre en opposition à ce type d'opération, il sera alors possible de regrouper les prêts avec une tierce personne. Il faudra alors justifier la capacité de chaque co-emprunteur, notamment en fournissant des pièces justificatives.
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Oui, il est possible de faire un rachat de crédit avec plus de deux co-emprunteurs, par exemple 3 personnes. Au-delà de 3 co-emprunteurs, les demandes sont quasi systématiquement refusées, car le risque de conflit entre eux, d’instabilité professionnelle et de non-remboursement peut augmenter.
De plus, les trois co-emprunteurs doivent absolument partager un lien familial et/ou financier entre eux pour pouvoir justifier de souscrire un regroupement de crédits ensemble. Néanmoins, ce type de montage complexe reste rare et la plupart des banques prêteuses n’autorisent que deux personnes au maximum par contrat.
En cas de projet de réaliser un rachat de crédits à trois co-emprunteurs, il est préférable de confier son dossier à un courtier. Celui-ci peut aller démarcher uniquement les banques partenaires qui seraient les plus susceptibles d’accepter autant de cotitulaires du contrat.
Tant que le jugement du divorce n’a pas été rendu, les co-emprunteurs doivent continuer à rembourser leur rachat de crédits. Une fois le divorce officialisé, ils peuvent continuer de payer normalement la mensualité.
Si l’un souhaite se désengager, il faut faire une demande de désolidarisation, qui doit être acceptée par l’organisme. Le prêteur analysera alors la capacité de remboursement de l’emprunteur, qui sera seul titulaire du contrat s’il est suffisamment solvable.
Enfin, la dernière solution consiste à rembourser par anticipation le rachat de crédit soit en apportant les fonds (après une vente immobilière par exemple), soit en le faisant racheter par une nouvelle banque pour modifier les conditions afin qu’elles concordent mieux à la nouvelle situation suite à la séparation. La dette sera rééchelonnée et pourra être reprise par un seul des deux co-emprunteurs ou toujours à deux.
Le co-emprunteur d’un financement est une personne physique qui emprunte une somme d’argent et bénéficie des mêmes droits et d’un engagement similaire à celui de l’emprunteur. La caution pour un crédit est généralement bancaire et est réalisée auprès d’une société spécialisée, chargée de verser les mensualités de l’emprunteur en cas d’impayé, sous conditions. Le co-emprunteur est donc cotitulaire du prêt, tandis que la caution constitue une garantie supplémentaire qui renforce le dossier et offre à la banque une sécurité pour recouvrer les sommes prêtées.
En cas de décès du co-emprunteur, c’est la garantie décès qui s’active, après que l’emprunteur ait contacté l’assureur couvrant le regroupement de crédits. L’assureur prend alors en charge le capital restant dû, en fonction de la quotité assurée par le co-emprunteur. Par exemple, si celui-ci avait une quotité de 100 % dans son assurance emprunteur, l’intégralité du capital restant sera remboursée, mettant ainsi fin au rachat de crédits.
Rédigé par Mathieu Dubuffet - Rédacteur expert de Solutis
Mis à jour le 25/04/2025
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