Dans le cadre de l’investissement immobilier, il existe différentes structures juridiques pour organiser ses placements, notamment la Société Civile Immobilière (SCI) et la Société Civile de Placement Immobilier (SCPI). Bien que leurs noms soient similaires, elles répondent à des objectifs différents et présentent des caractéristiques propres. Alors, comment choisir entre une SCI et une SCPI ? Voici leurs principales spécificités, leurs avantages et leurs inconvénients.
Une Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique permettant à plusieurs personnes de s’associer pour acquérir et gérer ensemble un patrimoine immobilier. Ce type de société facilite la détention et la gestion collective de biens immobiliers, généralement dans un cadre familial ou entre amis.
Les associés apportent des fonds proportionnels à leur participation, et les biens achetés sont ensuite détenus par la SCI, chaque associé possédant des parts de la société en fonction de son apport.
La SCI est souvent créée pour gérer un patrimoine immobilier familial, facilitant la transmission aux héritiers avec une fiscalité avantageuse en cas de succession. Elle permet également de simplifier les démarches administratives et d’éviter les blocages en cas d’indivision.
Il existe plusieurs types de SCI, adaptés à différents objectifs. Par exemple, une SCI familiale peut être constituée entre membres d’une même famille pour gérer un patrimoine immobilier commun, tandis qu’une SCI d’attribution ou une SCI construction-vente répondent à des besoins plus spécifiques, comme le partage de biens ou la revente après construction.
La SCPI, ou Société Civile de Placement Immobilier, est une structure d’investissement collectif permettant aux particuliers d’accéder au marché immobilier sans acheter directement de biens. En investissant dans une SCPI, les particuliers acquièrent des parts d’un portefeuille de biens immobiliers diversifiés, principalement dans le secteur tertiaire (bureaux, commerces, locaux d’activités). La gestion des biens est assurée par une société spécialisée qui prend en charge les opérations d’acquisition, de location et d’entretien.
En contrepartie de leur investissement, les associés perçoivent des revenus réguliers issus des loyers, redistribués sous forme de dividendes. Ce système offre l’opportunité de bénéficier des avantages de l’immobilier sans les contraintes de gestion directe.
A savoir qu’il existe plusieurs types de SCPI :
La Société Civile Immobilière (SCI) et la Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) présentent plusieurs différences clés.
La création d'une SCI se fait librement par acte notarié, avec un nombre d'associés variable. En revanche, une SCPI est créée par une société de gestion agréée, avec souvent un nombre d'associés important.
Concernant la gestion, la SCI est gérée par les associés eux-mêmes ou par un mandataire, tandis que la SCPI est administrée par une société de gestion spécialisée qui prend en charge l'ensemble des opérations.
En termes d'acquisition, une SCI achète des biens immobiliers au nom de la société, laissant une liberté de choix quant aux propriétés à acquérir. En revanche, une SCPI constitue un portefeuille diversifié de biens immobiliers, comprenant bureaux, commerces et logements.
Sur le plan fiscal, les bénéfices d'une SCI sont imposés au niveau de la société, puis redistribués aux associés, qui les déclarent comme revenus fonciers. Dans le cas d'une SCPI, les revenus sont distribués sous forme de dividendes et imposés à titre de revenus fonciers.
Le risque associé à une SCI comprend une liquidité importante en cas de revente des parts, ainsi qu'une responsabilité personnelle des associés. Pour une SCPI, le risque est lié à la performance de la SCPI et à la société de gestion, avec un risque de perte en capital possible.
En matière de liquidité, la SCI est moins liquide, car il faut trouver un acquéreur pour les parts, tandis que la SCPI bénéficie d'un marché secondaire organisé, ce qui la rend plus liquide.
Les frais diffèrent également, la SCI engendre des frais de création notariés et des frais de gestion éventuels si un mandataire est impliqué. Pour la SCPI, il faut tenir compte des frais d'entrée, des frais de gestion annuels et des frais de sortie.
Enfin, la diversification est moins présente dans une SCI, qui se concentre souvent sur un seul bien ou un petit nombre de biens, alors qu'une SCPI offre une grande diversité, avec un portefeuille réparti sur de nombreux biens et secteurs géographiques.
Le choix entre une Société Civile Immobilière (SCI) et une Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) dépend principalement des objectifs d'investissement et des préférences personnelles.
Si vous recherchez une gestion simplifiée, sans les tracas liés à la gestion quotidienne des biens immobiliers, et si vous souhaitez bénéficier d’une diversification immédiate de votre investissement, la SCPI est la solution idéale. En investissant dans une SCPI, vous accédez à un portefeuille varié de biens immobiliers, géré par des experts, ce qui vous permet de percevoir des revenus passifs sans avoir à vous occuper des détails opérationnels.
En revanche, si vous préférez avoir un contrôle direct sur votre bien immobilier et souhaitez adapter la fiscalité selon vos besoins, la SCI pourrait mieux répondre à vos attentes. La SCI vous offre la flexibilité de gérer le patrimoine comme bon vous semble et de personnaliser la structure en fonction de vos objectifs, notamment en matière de transmission de patrimoine.
Il est essentiel d’évaluer vos priorités, votre tolérance au risque, ainsi que votre vision à long terme pour faire un choix éclairé entre une SCI et une SCPI. Considérez également les implications fiscales et la gestion des biens, car ces éléments peuvent influencer significativement votre décision.
Lorsqu'il s'agit de financer un investissement immobilier, la SCI peut permettre aux associés de bénéficier d'un crédit immobilier plus facilement, car la structure permet de rassembler les apports de plusieurs personnes. Cela peut faciliter l'accès à des montants plus élevés. En revanche, pour les SCPI, les investissements sont souvent financés par les fonds propres de la société et peuvent générer des rendements plus immédiats sans avoir besoin d'un crédit, ce qui peut séduire les investisseurs cherchant une approche plus passive.
Lorsque l’on s’intéresse à l’investissement immobilier, il est fréquent de se poser des questions sur les différences entre une Société Civile Immobilière (SCI) et une Société Civile de Placement Immobilier (SCPI). Voici nos réponses à vos principales questions.
La gestion d’une SCI est généralement assurée par les associés eux-mêmes, qui prennent des décisions collectives concernant l’acquisition et la gestion des biens immobiliers. En revanche, la SCPI est gérée par une société de gestion spécialisée qui s’occupe de l’ensemble des démarches, de l’acquisition à la location des biens, ce qui permet aux investisseurs de déléguer complètement cette responsabilité.
Dans une SCI, les bénéfices sont d’abord imposés au niveau de la société, puis redistribués aux associés, qui les imposent ensuite à titre de revenus fonciers ou de bénéfices industriels et commerciaux (BIC). En revanche, pour une SCPI, les revenus générés par la location des biens sont distribués sous forme de dividendes aux associés, qui les imposent en tant que revenus fonciers.
Les associés d’une SCI encourent un risque de responsabilité personnelle illimitée, ce qui signifie que leur patrimoine personnel peut être engagé en cas de dettes de la société. A l’inverse, les investisseurs en SCPI sont exposés à un risque lié à la performance de la société de gestion et au marché immobilier, mais leur responsabilité est limitée à leurs apports.
La liquidité d’une SCI est généralement plus faible, car la revente des parts peut être compliquée et nécessite de trouver un acquéreur. En revanche, la SCPI offre une meilleure liquidité grâce à un marché secondaire organisé, permettant aux investisseurs de vendre leurs parts plus facilement.
La SCI convient aux investisseurs cherchant un contrôle direct sur leur investissement, souhaitant gérer un patrimoine immobilier en famille ou optimiser la fiscalité. La SCPI, quant à elle, est idéale pour ceux qui préfèrent une gestion déléguée, souhaitant diversifier leurs investissements immobiliers sans avoir à s'occuper de la gestion quotidienne des biens.
Rédigé par Gueladjo Toure - Rédacteur expert de Solutis
Publié le 05/11/2024
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