Dans le cadre d’une transaction immobilière, le compromis de vente est souvent utilisé. Il s'agit d'un contrat qui engage le vendeur et l’acheteur, il définit les termes de la future vente. Parmi les clauses de ce document, il y’a l’acompte qui est souvent appelé "dépôt de garantie" qui joue un rôle important.
L'acompte est une somme d'argent versée par l'acheteur au moment de la signature du compromis de vente. Il a pour but principal de sécuriser la transaction et d’attester de la volonté sérieuse de l’acheteur de conclure la vente. En cas de non-réalisation de la vente pour des raisons imputables à l’acheteur, cette somme peut être conservée par le vendeur à titre de dédommagement.
L’acompte engage les deux parties ce qui reflète une intention ferme de conclure la transaction, mais des clauses suspensives sont tout de même prévues dans le compromis.
Le montant de l’acompte est librement déterminé par les parties, il représente en général entre 5 % et 10 % du prix de vente du bien immobilier. Toutefois, il n’existe pas d’obligation légale de fixer ce montant dans cette fourchette, ce qui laisse une certaine marge de négociation.
Le montant de l’acompte doit être mentionné explicitement dans le compromis de vente avec les conditions de son versement et de sa possible restitution. Il est également important de noter que cette somme est incluse dans le prix total de la transaction lors de l’acte de vente définitif.
L’acompte peut être versé de différentes manières, selon les préférences des parties et les pratiques courantes :
La traçabilité du paiement est importante. Il est donc recommandé d’effectuer le versement par virement bancaire ou par chèque afin de disposer d’une preuve en cas de litige.
L’acompte dans un compromis de vente est encadré par les articles 1589 du Code civil. En parallèle, la Loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains) du 13 décembre 2000 confère à l’acheteur un droit de rétractation.
Après la signature du compromis de vente, l’acheteur bénéficie d’un délai de 10 jours pour se rétracter sans avoir à justifier sa décision. Ce droit s’applique uniquement aux acquéreurs non professionnels d’un bien à usage d’habitation. En cas de rétractation dans ce délai, l’acompte est intégralement restitué à l’acheteur, sans pénalités.
Le compromis de vente contient souvent des clauses suspensives qui conditionnent la vente à la réalisation de certains événements, telle que l’obtention d’un prêt immobilier par l’acheteur. Si ces conditions ne sont pas remplies, le compromis devient caduc et l’acompte est restitué. À l’inverse, si l’une des parties se désiste sans motif valable, des pénalités peuvent s’appliquer.
La question de l’acompte peut devenir un point de friction en cas de désaccord entre les parties. Les litiges les plus courants concernent le non-respect des clauses du compromis de vente.
Si l’acheteur a exercé son droit de rétractation dans les délais impartis, le vendeur est tenu de restituer l’acompte. Tout refus peut donner lieu à une procédure judiciaire. Il est important de noter que le notaire ou l’agent immobilier, en tant que tiers séquestre facilite généralement cette restitution ce qui évite des conflits.
Dans le cas où une condition suspensive n’est pas remplie, comme le refus de prêt bancaire, l’acompte doit être restitué à l’acheteur. Pour cela, il est impératif de fournir des justificatifs qui prouvent l’impossibilité de se voir accorder un crédit immobilier.
Si l’acheteur décide de se désister après le délai de rétractation ou sans motif valable, le vendeur peut conserver l’acompte à titre de compensation.
Afin de limiter les risques de conflits liés à l’acompte, des précautions peuvent être prises :
Rédigé par Hakim Bétroune - Rédacteur expert de Solutis
Publié le 15/11/2024
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