Le remboursement anticipé d’un prêt immobilier peut sembler être une excellente option pour réduire le coût global du crédit et alléger son endettement. En soldant tout ou partie du capital restant dû avant l’échéance prévue, l’emprunteur peut économiser sur les intérêts et, dans certains cas, sur l’assurance emprunteur. Cependant, cette opération n’est pas toujours avantageuse, notamment en raison des indemnités de remboursement anticipé (IRA) que certaines banques appliquent. Alors, dans quels cas le remboursement anticipé est-il une bonne option ? Quels sont les frais à prévoir et comment les éviter ? Voici nos éléments de réponse.
Le remboursement anticipé d’un prêt immobilier permet à un emprunteur de rembourser, avant l’échéance prévue, une partie ou la totalité du capital restant dû. Cette option peut être utilisée pour réduire le coût total du crédit, alléger ses mensualités ou se libérer plus rapidement de son emprunt.
Ce remboursement anticipé peut être :
Cependant, avant de prendre d’opter pour un remboursement anticipé, il est essentiel de vérifier les conditions prévues dans le contrat de prêt, notamment l’application d’éventuelles indemnités de remboursement anticipé (IRA), qui peuvent influencer la rentabilité de l’opération.
Pour effectuer un remboursement anticipé de votre prêt immobilier, il est indispensable d’en informer votre banque, généralement par courrier recommandé avec accusé de réception. Cette démarche permet d’officialiser votre demande et d’obtenir un décompte précis du capital restant dû ainsi que d’éventuels frais applicables.
Avant d’entamer cette procédure, il est recommandé de consulter les clauses de votre contrat, car certaines banques imposent des conditions spécifiques, comme un montant minimum à rembourser ou l’application d’indemnités de remboursement anticipé.
Une discussion avec votre conseiller peut également être utile pour évaluer les meilleures conditions de remboursement anticipé en fonction de votre situation financière.
Le remboursement anticipé d’un prêt immobilier peut être une option avantageuse dans plusieurs situations, à condition d’évaluer son impact sur votre situation financière. Voici les principaux cas où cette démarche peut être pertinente :
Avant d’opter pour un remboursement anticipé, il est essentiel de comparer les économies réalisées avec les éventuels frais imposés par la banque. Un calcul précis vous aidera à prendre la meilleure décision en fonction de votre situation..
Lorsque vous remboursez un prêt immobilier par anticipation, la banque peut appliquer des frais appelés indemnités de remboursement anticipé (IRA), également connues sous le nom de pénalités de remboursement anticipé (PRA). Ces frais sont généralement encadrés par la réglementation et peuvent être négociés au moment de la souscription du crédit.
Le montant des IRA est limité par la loi et correspond à la plus petite des deux sommes suivantes :
Prenons un exemple avec un crédit immobilier de 230 000 euros sur 20 ans, souscrit en janvier 2020 avec un taux nominal de 1,20 %. En janvier 2025, le capital restant dû est de 178 397 euros euros.
Option 1 : remboursement anticipé partiel (versement de 20 000 euros)
Option 2 : remboursement anticipé total
De ce fait, si vous envisagez un remboursement anticipé, pensez à négocier les IRA dès la signature du prêt !
Dans certaines situations, l’emprunteur peut être exempté du paiement des IRA. Selon l’article L.312-21 du Code de la consommation, aucune indemnité n’est due si le remboursement fait suite à :
De plus, certains contrats peuvent prévoir une suppression ou une réduction des pénalités après 10 ans de remboursement ou si l’opération concerne un rachat de crédit immobilier auprès de la même banque.
Si vous faites racheter votre prêt par une autre banque, les IRA de votre crédit initial seront dues. Toutefois, vous pourrez négocier des conditions plus avantageuses pour éviter ces frais en cas de futur remboursement anticipé.
Si vous vendez votre logement pour en acquérir un autre, il est parfois possible de transférer votre crédit immobilier à la nouvelle acquisition, évitant ainsi de payer les pénalités.
Certains prêts incluent des conditions avantageuses, comme l’exonération d’IRA après plusieurs années ou des modalités particulières pour le remboursement partiel. D’où l’intérêt de bien étudier votre offre de prêt avant de signer !
Si le remboursement anticipé d’un prêt immobilier peut être une bonne option pour réduire le coût total de l’emprunt, il peut aussi susciter de nombreuses interrogations. Voici nos réponses à vos principales questions sur cette option.
Non, pas forcément. Tout dépend du montant des indemnités de remboursement anticipé (IRA) et du taux d’intérêt de votre prêt. Si votre crédit a un taux très bas, il peut être plus intéressant d’investir votre argent ailleurs plutôt que de rembourser par anticipation.
Oui, dans certains cas. Les IRA peuvent être supprimées si vous remboursez votre prêt suite à un décès, une mutation professionnelle ou une perte d’emploi. Vous pouvez aussi négocier ces frais au moment de la souscription du prêt.
Tout dépend de votre situation.
Cela dépend du rendement de votre épargne. Si votre épargne est peu rémunérée (ex. : Livret A, fonds euros en assurance-vie), alors le remboursement anticipé peut être une option pertinente. En revanche, si vous obtenez un rendement plus élevé sur vos placements que le taux de votre crédit, mieux vaut conserver votre épargne investie.
Rédigé par Gueladjo Toure - Rédacteur expert de Solutis
Publié le 07/02/2025
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