Acquérir un bien immobilier est un projet pour de nombreux ménages mais cette ambition peut sembler hors de portée pour les personnes disposant d’un salaire au SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance). Avec une bonne préparation, devenir propriétaire avec un revenu modeste peut être réalisable en respectant certaines conditions.

Qu’est-ce que le taux endettement ?

Le taux d’endettement est un élément central dans toute demande de prêt immobilier. Les banques estiment généralement que l’endettement ne doit pas dépasser 35 % des revenus mensuels nets. Pour une personne rémunérée au SMIC, soit environ 1 383 euros nets en 2024, cela équivaut à une mensualité maximale de 484 euros. Ce plafond inclut toutes les autres charges financières comme d’autres crédits en cours.

Certaines banques peuvent aller au-delà de cette limite dans des situations particulières, notamment si le demandeur bénéficie d’un reste à vivre suffisant. Ce reste à vivre correspond à la somme d’argent disponible après le paiement des charges fixes. Un montant acceptable permet aux établissements bancaires de prendre davantage de risques même pour les profils aux revenus modestes.

L’importance d’un apport personnel

Disposer d’un apport personnel constitue un atout majeur pour convaincre les banques. Cet apport souvent fixé à 10 % du montant total de l’acquisition permet de couvrir les frais annexes comme les frais de notaire, les garanties et les frais bancaires. En l’absence d’apport, certaines banques pourraient refuser la demande ou appliquer des conditions de prêt moins avantageuses, telles qu’un taux d’intérêt plus élevé.

Pour une personne au SMIC, rassembler un apport peut nécessiter une gestion rigoureuse des finances personnelles et des économies sur le long terme. Il est aussi possible de recourir à des aides financières ou à des dispositifs d’épargne dédiés, comme le Plan Épargne Logement (PEL) ou le Compte Épargne Logement (CEL).

Trouver des biens adaptés à ses finances

Le montant du prêt immobilier dépend surtout du type de bien, avec un salaire au SMIC il est souvent plus judicieux de se tourner vers des logements avec des prix plus accessibles. Les petites villes ou villes moyennes, les zones rurales ou les régions en dehors des grandes agglomérations offrent souvent des opportunités plus abordables que les métropoles.

Le choix d’un bien à rénover peut également réduire le coût initial, bien que cela implique de prévoir un budget pour les travaux ou de les réaliser soi-même. Dans certains cas, des aides pour la rénovation, comme celles de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) peuvent alléger ces dépenses.

Se renseigner sur les dispositifs d’aide existants

Pour les emprunteurs au SMIC, plusieurs dispositifs d’aide à l’accession à la propriété sont disponibles. Le prêt à taux zéro (PTZ) par exemple, est destiné aux primo-accédants et permet de financer une partie de l’achat sans intérêt. Ce prêt est soumis à des conditions de ressources et dépend de la localisation du bien. Il peut couvrir jusqu’à 40 % du coût total.

D’autres aides, comme le Prêt Accession Sociale (PAS) ou les aides des collectivités locales, facilitent l’achat pour les ménages modestes. Ces dispositifs permettent souvent de bénéficier de conditions de prêt plus favorables, comme des taux réduits ou une prise en charge partielle des frais.

L’optimisation de son dossier bancaire

Face à un profil à revenu modeste, les banques sont particulièrement attentives à la stabilité financière et à la gestion budgétaire du demandeur. Pour maximiser ses chances, il est essentiel de présenter un dossier irréprochable. Cela inclut l’absence de découvert bancaire, une gestion prudente des crédits existants et des justificatifs solides prouvant la régularité des revenus.

Un contrat de travail stable, comme un CDI, constitue un argument de poids. Toutefois, certains établissements acceptent les CDD ou les intérimaires si ces derniers empruntent avec une personne en CDI.

Bon à savoir :

Faire appel à un courtier immobilier permet de comparer les offres et de choisir celle qui correspond le mieux à ses besoins.

Les garanties exigées par les banques

Les garanties sont importantes pour rassurer les banques en cas d’impayés. Une hypothèque sur un bien ou une caution solidaire d’un organisme spécialisé peut être exigée. Par ailleurs, souscrire une assurance emprunteur demandée pour couvrir le remboursement du prêt en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail. Les primes d’assurance peuvent représenter une part importante du coût total du crédit.

Afin de limiter cette charge, il est conseillé de comparer les offres d’assurances car les tarifs varient considérablement d’un établissement à l’autre. La délégation d’assurance, autorisée par la loi permet de choisir une assurance externe pouvant être moins coûteuse que celle proposée par la banque.

Miser sur la durée du prêt

La durée de remboursement impacte directement la faisabilité d’un prêt immobilier. Pour une personne au SMIC, opter pour une durée plus longue comme 20 ou 25 ans, permet de réduire les mensualités et de respecter le seuil de 35 % d’endettement. Cependant, il faut savoir que cette solution augmente le coût total du crédit en raison des intérêts sur une période prolongée.

Avec un prêt sur une longue durée, l'emprunteur pourra se voir accorder un capital beaucoup plus important que sur une courte durée, et donc acheter un bien immobilier à un prix plus élevé. En d’autres termes, l'emprunteur aura donc la possibilité d'avoir une mensualité plus faible que si il empruntait sur 10 ans ou 15 ans par exemple, ou alors il pourra faire le choix de garder la même mensualité et d'avoir un montant de prêt plus important.

Hakim Bétroune

Rédigé par Hakim Bétroune - Rédacteur expert de Solutis

Publié le 22/11/2024

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