Faut-il faire un prêt relais avec une franchise totale ou partielle ?

Le prêt relais est une solution accommodante pour acquérir un nouveau logement sans pour autant que la vente de l’ancien soit actée. Cette opération repose sur une avance de trésorerie qui est remboursée par l’emprunteur avec les fonds du bien vendu ultérieurement. Durant la durée de vie du contrat, le demandeur a le choix entre payer tous les mois les intérêts ou de le faire uniquement au moment de rembourser le capital emprunté. Quelle formule privilégier ? Nos experts vous disent tout.

Quelles sont les formules du prêt relais ?

Dans le cadre d’un prêt relais, vous pouvez financer un bien immobilier avant que vous ayez réussi à trouver un acheteur pour votre logement actuel. Le principe même du prêt relais est que le prêteur accorde à l’emprunteur une trésorerie en avance afin que l’acquisition d’une nouvelle propriété soit possible. Dès lors, ce dernier a une durée maximale de 2 ans pour vendre son bien et rembourser sa dette auprès de la banque grâce aux fruits de la vente.

A la différence d’un crédit immobilier classique, le prêt relais n’est pas amortissable mais in fine. Cela signifie que son remboursement s’effectue au terme du contrat, mais bien souvent l’emprunteur clôture le contrat avec un remboursement anticipé une fois la vente réalisée. Pour connaitre le coût de cette opération et ce que vous allez devoir verser, il faut alors se pencher sur la modulation de votre prêt relais.

Pour faire simple, deux choix sont possibles concernant le paiement des intérêts :

soit opter pour un prêt relais avec franchise partielle, qui permet de reporter à la toute fin du contrat le remboursement du capital mais de verser chaque mois les intérêts ;
soit opter pour un prêt relais avec une franchise totale où capital et intérêts sont reportés au terme du financement.

Le prêt relais avec franchise partielle

Cette formule possède des similarités avec un prêt bancaire classique, c’est-à-dire tous les mois vous payez les intérêts dus à la banque prêteuse. Leur montant peut être connu en se référant au taux nominal du prêt relais ou directement en consultant l’échéancier associé au contrat de crédit. De plus jusqu’au terme de l’opération, votre cotisation d’assurance sera également prélevée mensuellement, si cette garantie est souscrite.

Sachez également, si vous adossez à votre prêt relais un crédit immobilier ou un crédit consommation, afin de financer la valeur restante de votre nouvelle propriété, cette mensualité est à prendre en compte dans les charges que vous verserez chaque mois.

Notre conseil d'expert :

Si vous optez pour un prêt relais adossé avec une franchise partielle, assurez-vous que votre situation financière vous permette d’en garantir le remboursement.

Le prêt relais avec franchise totale

Payer les intérêts tous les mois n’est pas la seule option à la portée de l’emprunteur, celui-ci peut parfaitement décider de ne les devoir qu’au moment de rembourser la totalité du capital emprunté du crédit relais. De cette manière, la transition vers le nouveau logement peut se faire avec souplesse sans surcharger le budget de l’emprunteur.

L’intérêt du prêt relais avec franchise totale est d’alléger le poids de la transaction immobilier et éviter que l’emprunteur éprouve des difficultés à rembourser le capital emprunté, les intérêts mais également ses autres mensualités de prêt le cas échéant.

Toutefois, la particularité du prêt relais avec franchise totale est que les intérêts reportés vont engendrer eux aussi d’autres intérêts, ce qui a pour principal effet de majorer le coût total de l’opération.

Quelles sont les précautions à prendre avant de faire un prêt relais avec franchise partielle ou totale ?

Si le prêt relais est une solution de financement arrangeante pour les propriétaires souhaitant changer de résidence, sans forcément faire coïncider respectivement la vente et l’achat de l’ancien et du nouveau bien, cela n’empêche pas que son souscripteur doit prendre connaissance des risques de ce type d’opération.

Tout d’abord, un prêt relais est une opération se basant sur une transaction à court terme. En effet, le propriétaire a un délai de 1 an, renouvelable une fois, pour vendre son ancien bien immobilier. Auquel cas, ce dernier se trouvera dans l’obligation de rembourser le capital par ses propres moyens ou par un nouvel emprunt si sa solvabilité le permet. En dernier recours, la saisie du bien peut être engagée par la banque.

Naturellement, le souscripteur d’un prêt relais doit veiller à la bonne estimation de son bien et ne pas espérer une vente au-delà du prix du marché immobilier local. Dans le cadre d’une modulation de l’opération avec une franchise partielle ou bien totale, le propriétaire a plutôt intérêt à procéder à une vente rapide de sa propriété. L’objectif derrière cela est de rembourser par anticipation l’avance de trésorerie, mais également éviter l’accumulation onéreuse des intérêts.

A contrario, avec un prix de vente trop élevé, le bien pourrait ne pas trouver preneur durant le délai accordé. Une prolongation du temps de vente, qui peut être possible selon le bon vouloir de la banque, ferait augmenter le coût global de la transaction.

Par ailleurs, le prêt relais reste une opération bancaire disposant des mêmes précautions inhérentes à chaque crédit. Cela signifie que l’emprunteur doit être sûr que sa situation financière, personnelle et professionnelle soit cohérente avec la souscription d’un prêt bancaire. Qui plus est, un prêt relais adossé va avoir pour effet de multiplier les charges financières imputables sur le budget du ménage.

Réussir son projet de prêt relais avec l’aide du courtier Solutis

Pour être certain que vous soyez éligible à un prêt relais, vous pouvez compter sur l’expertise de Solutis, courtier en prêt relais.

Depuis plus de 25 ans, nous accompagnons chacun de nos clients pour rechercher efficacement la meilleure solution de financement pour leur permettre de réaliser leurs projets personnels. Pour nous missionner, il suffit d’en faire la demande en complétant un formulaire de prêt relais en ligne.

Cette démarche permettra à un conseiller d’entrer en contact avec vous et de faire le point sur vos besoins, établir votre projet et mettre tout en œuvre pour obtenir un financement adapté. En effet, cet expert s’occupe à votre place de négocier auprès de nos partenaires les meilleures modalités ainsi qu’un taux d’intérêt intéressant.

Questions fréquemment posées sur les prêts relais

Un nombre important d'emprunteurs s'interrogent sur le prêt relais. Voici quelques réponses aux questions souvent poser sur ce type de financement.

Quelle est la règle de calcul du prêt relais ?

La règle de calcul du prêt relais repose sur l'estimation de la valeur de votre bien immobilier actuel. Généralement, les banques vous accordent un prêt relais équivalent à un certain pourcentage de cette valeur, entre 60 et 80%. Cela vous permet de financer l'achat de votre nouveau bien avant la vente de l'ancien. Le montant du prêt relais dépend donc de la valeur estimée de votre propriété actuelle et de la politique de la banque. Il est important de comprendre que le remboursement du prêt relais s'effectuera dès la vente de votre bien existant, en utilisant le produit de la vente pour rembourser le prêt.

Pourquoi un prêt relais peut être refusé ?

Le refus d'un prêt relais peut découler de plusieurs facteurs. Tout d'abord, une estimation insuffisante de la valeur du bien actuel peut limiter le montant du prêt accordé. Les banques peuvent également refuser si le marché immobilier est jugé instable, ce qui compromet la revente rapide du bien existant. La banque peut refuser, si elle juge que le bien ne sera probablement pas vendu dans le temps imparti.

Quel pourcentage pour un prêt relais ?

Le pourcentage accordé pour un prêt relais dépend généralement de la valeur estimée de votre bien actuel. Les banques octroient un prêt relais correspondant à un pourcentage de cette valeur, souvent entre 60% et 80%.

Quel âge pour un prêt relais ?

Comme pour le crédit immobilier, l'âge pour obtenir un prêt relais dépend des politiques spécifiques de chaque établissement bancaire. En règle générale, la plupart des banques fixent une limite d'âge pour l'emprunteur, entre 75 et 80 ans.