Un certain nombre de Français souhaite investir dans l’acquisition d’une résidence principale ou secondaire en Suisse, un pays où l’intégration se veut simple, particulièrement dans la Romandie qui est francophone. Pour acquérir un bien, il faut néanmoins respecter certains critères et obtenir une autorisation si vous n’habitez pas déjà dans une ville en Suisse comme Berne, Genève, Zurich ou Bâle. Nos experts vous listent les conditions d’achat immobilier du pays, mais aussi les différentes offres de financement à l’image du prêt hypothécaire français, du rachat de prêts ou du crédit immobilier suisse.

Peut-on acheter un bien en Suisse quand on est Français ?

Comment acquérir une résidence principale ?

Tout ressortissant européen peut investir dans l’achat d’une propriété en Suisse, il faut cependant demander une autorisation d’achat à l’autorité cantonale locale si vous n’êtes pas déjà domicilié dans le pays. Le canton est tout à fait en droit de refuser votre demande, une décision que vous pouvez néanmoins refuser.

En revanche, si vous avez la nationalité française et que vous vivez déjà dans le pays des Helvètes, vous pouvez investir dans un nouvel achat l’immobilier sans aucune démarche administrative supplémentaire. Concrètement, vous disposez des mêmes droits que les Suisses.

Comment se passe l’achat d’une résidence secondaire ?

L’achat d’une résidence secondaire en Suisse par les étrangers est très régulé par les autorités. Pour obtenir une autorisation, il faut prouver au canton que vous entretenez des intérêts économiques et/ou des relations proches avec des personnes situées à proximité du lieu d’achat.

La superficie du bien ne doit pas excéder 200 m² et celle du terrain doit être inférieure à 1 000 m². Durant votre absence, sa mise en location sera interdite et vous ne pouvez détenir qu’une propriété secondaire.

À noter enfin que la demande d’autorisation d’achat d’une résidence secondaire n’est pas requise si vous habitez en France, mais que vous travaillez en Suisse. L’acquisition du travailleur frontalier doit toutefois se faire dans la région où se trouve le lieu de travail.

Bon à savoir :

Si vous êtes de nationalité française et que votre projet d’achat immobilier est relatif au déploiement d’une activité d’entreprise, il n’est pas obligatoire d’obtenir une autorisation.

Comment financer l’achat d’une maison en Suisse ?

1. Le prêt hypothécaire pour acheter en Suisse

Vous pouvez emprunter dans une banque française la somme dont vous avez besoin pour acheter un bien immobilier en Suisse en hypothéquant un logement possédé en France. Cette opération, aussi appelée le prêt de trésorerie hypothécaire, consiste à obtenir un montant pouvant atteindre jusqu’à 50 % de la valeur du bien gagé.

Une fois les fonds débloqués et versés sur votre compte bancaire, vous pourrez payer le vendeur du bien situé en Suisse pour que le transfert de propriété puisse se faire. Les démarches se font chez un notaire. À noter que la garantie hypothécaire ne peut porter que sur un actif immobilier entièrement remboursé, aucun prêt associé ne doit être en cours. En effectuant une demande en ligne, Solutis peut lancer rapidement votre étude pour calculer combien vous pouvez emprunter via cette offre, que nous proposons via nos partenaires bancaires.

Exemple de crédit hypothécaire : Pour un bien mis en hypothèque d’un prix estimé à 950 000 €, il est possible de recevoir jusqu’à 475 000 € à utiliser dans l’achat d’une résidence principale ou secondaire par exemple à Zurich, Genève, Berne, Bâle, Lausanne ou Lucerne.

2. Le regroupement de crédit pour acquérir un bien en Suisse

Les prix d’acquisition sont relativement élevés en Suisse, à l’instar du coût de la vie qui est l’un des plus élevés en Europe. Si vous comptez vous y installer, il est important de préparer au mieux votre budget en réduisant vos charges et en regroupant vos emprunts conso et immo en cours de remboursement.

L’opération vous permettra de retrouver du reste à vivre pour vos dépenses du quotidien, mais vous donnera également une capacité d’emprunt réhaussée, ce qui vous permettra de financer plus facilement votre projet immobilier en Suisse. A noter que le rachat de vos crédits peut inclure une nouvelle trésorerie qui fera guise d’apport personnel ou d’enveloppe de réserve pour effectuer des travaux de rénovation et d’aménagement dans le bien.

Notre service dédié se tient à votre disposition pour démarrer une étude d’éligibilité, il suffit d’en faire procéder à une demande de rachat de prêts sur l’espace dédié.

3. Obtenir un crédit immobilier en Suisse : les conditions

Le financement immobilier suisse est généralement un crédit adossé à une hypothèque portée sur le logement à financer. Il se compose d’une hypothèque de premier rang, qui représente 2/3 de la somme empruntée. Seuls des intérêts bancaires sont payés sur cette partie, le capital n’est pas remboursé. C’est d’ailleurs la grande particularité du crédit immobilier Suisse. L’emprunt intègre aussi une hypothèque appelée de second rang, celle-ci doit être restituée au plus tard dans les 15 ans ou à l’âge de la retraite. Elle représente un peu plus de 13 % du prix du bien.

Dans les banques locales, il est possible d’emprunter jusqu’à 80 % de la valeur du bien, les 20 % restants doivent être complétées par des fonds propres de l’acheteur. L’apport doit être constitué de 20 % issus des économies de l’emprunteur ou de seulement 10 % qui vont être complétés par un nantissement sur un placement financier tel qu’une assurance-vie (un mécanisme appelé le 2ème pilier). Des liquidités supplémentaires doivent être prévues par l’emprunteur pour prendre en charge les frais d’achat immobilier, appelés les frais de notaire, qui sont compris entre 3 et 5 % du prix du bien acheté.

Étant donné que le bien à financer doit faire l’objet d’une mise en gage, la banque prêteuse suisse va aussi s’assurer que le prix d’achat correspond à la valeur réelle sur le marché. L’objectif est que la valeur de l’hypothèque puisse couvrir le remboursement capital accordé en cas de défaillance de l’emprunteur.

Le montage d’un prêt en suisse se veut donc complexe et difficile à comprendre avec le système d’hypothèque de premier et de second rang. L’idéal est donc de privilégier un financement sur le sol français.

Bon à savoir :

Un prêt immobilier suisse peut être à taux fixe, variable ou SARON. Ce dernier permet d’avoir une actualisation du taux tous les 3, 6, 9 ou 12 mois.

Est-il rentable d’investir dans l’immobilier en Suisse ?

L’immobilier suisse est une valeur sûre avec des prix stables ou en augmentation, notamment dans les zones tendues où la demande est forte et les biens sont rares. Il est donc tout à fait envisageable d’acquérir puis de revendre plus tard à un prix plus élevé pour dégager une plus-value.

En revanche, il faut savoir qu’il est très difficile pour un acheteur étranger d’investir dans le secteur de l’immobilier suisse pour pratiquer du locatif. Le nombre de biens cédé aux investisseurs immobiliers est effectivement soumis à un quota annuel extrêmement limité, ce qui fait des propriétés locatives une denrée rare pour les personnes qui n’ont pas la nationalité du pays.

Rédigé par Mathieu Dubuffet - Rédacteur expert de Solutis

Publié le 22/08/2023

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