Dans le domaine du droit des biens, il arrive fréquemment que plusieurs individus se retrouvent en possession d'un même bien. Lorsqu'un des copropriétaires souhaite racheter la part de l'autre, cela entraîne généralement le versement d'une somme appelée la soulte. Cependant, à quel moment la soulte doit-elle être versée ? Quel délai faut-il respecter ? Peut-on la verser mensuellement ? Voici nos éléments de réponse.
Ce qu'il faut retenir :
• Délai de paiement : La soulte est payable immédiatement après homologation, dans un délai convenu souvent de 2 à 3 mois ou selon un échéancier accepté par les parties.
• Paiement échelonné : Si les ex-époux sont d'accord, celui qui dédommage l'autre peut payer mensuellement la soulte suivant un calendrier précisé dans l'acte authentique.
• Retard de paiement : Il peut entraîner des pénalités de retard, des litiges juridiques, des sanctions légales ou bloquer une transaction immobilière.
• Financement : Crédit bancaire, vente à réméré ou rachat de crédit sont des options possibles, notamment avec l’aide d’un intermédiaire financier.
Juridiquement, la soulte désigne la compensation financière versée par un individu à un autre dans le but d'acquérir tout ou partie de son droit de propriété. Cette somme peut également être employée pour corriger des déséquilibres injustifiés dans la répartition des biens.
En d'autres termes, la soulte implique toujours le paiement d’une somme d’argent d'un individu à un autre, mais les motifs de ce paiement peuvent varier selon le contexte de la copropriété ou du partage.
Par ailleurs, les rachats de soulte sont courants dans des situations où deux ou plusieurs personnes sont impliquées dans la détention d'un bien. Ces situations incluent notamment les divorces, les cohabitations en indivision ou en pacte civil de solidarité (PACS), ainsi que les partages de successions.

Dans diverses situations de partage de biens, y compris lors d'un divorce, les individus qui sont copropriétaires de biens immobiliers doivent régler leur situation patrimoniale avant de présenter leur cas devant un tribunal.
En d'autres termes, ils doivent partager leur patrimoine immobilier. Dans le but de maintenir une répartition équitable, l'un des copropriétaires peut verser à l'autre une soulte ou racheter sa part de la propriété.
Le versement de la soulte peut se faire de trois manières différentes : tout de suite ou rapidement (sous 2 à 3 mois) après la décision de justice, à une date décidée communément entre les ex-époux ou en fonction d'un échéancier.
Le paiement de la soulte peut être effectué dès qu'un accord est conclu entre les parties ou lorsque la transaction est homologuée par un tribunal ou un notaire. Si le conjoint n’est pas en capacité de payer tout de suite la soulte, un délai d’environ 3 mois est accordé par le juge pour réaliser le règlement.
Les parties peuvent également convenir d'un délai étendu pour le paiement de la soulte. Ce délai peut être défini en fonction des besoins et des préférences des parties impliquées. Par exemple, elles peuvent décider que la soulte doit être payée dans les 6 mois suivant la conclusion de l'accord, la finalisation de la transaction ou encore la date à laquelle le jugement de divorce est devenu définitif.
Si un versement uniquement n’est pas possible, un échéancier peut être établi. Les parties peuvent convenir de verser la soulte en plusieurs versements échelonnés sur une période déterminée. Des intérêts au taux légal peuvent également s'appliquer en fonction des accords entre les parties ou des réglementations locales.
Il est essentiel de noter que le moment exact du paiement de la soulte varie en fonction des circonstances particulières de chaque transaction et des ententes convenues entre les parties impliquées ou encore des décisions de justice.
Un retard de paiement de la soulte peut entraîner plusieurs conséquences, selon les circonstances spécifiques de la situation et les accords conclus entre les parties. Voici quelques conséquences potentielles :
Le calcul de la soulte, lorsqu'il concerne une copropriété, revêt une importance cruciale. Dans certaines situations, le copropriétaire, par exemple l’un des époux, qui souhaite acquérir la pleine propriété du bien, doit non seulement verser la soulte, mais aussi disposer des ressources financières nécessaires pour éventuellement prendre en charge le prêt immobilier en cours sur ce bien.
D'une part, bien que les copropriétaires puissent généralement définir librement le montant de la soulte par accord mutuel, celle-ci est souvent évaluée en utilisant une méthode de calcul prenant en compte la valeur actuelle du bien immobilier au moment du partage, ainsi que la répartition des parts de propriété détenues par chaque copropriétaire.
D'autre part, si le bien immobilier est soumis à un prêt en cours, le montant du capital restant dû est généralement déduit de la valeur de la soulte. Néanmoins, le copropriétaire qui hérite du bien devra assumer la totalité du prêt et le transférer à son nom, dans le cas où la banque accepte une demande de désolidarisation pour radier l’ex-époux du contrat.
La formule de calcul pour déterminer le montant de la soulte dans le contexte d'une copropriété se présente généralement comme suit : valeur du bien / parts détenues par les copropriétaires - (le cas échéant) montant du capital restant dû du prêt / parts détenues par les copropriétaires.
Cette équation permet de trouver le montant final de la soulte en tenant compte à la fois de la valeur du bien et des obligations financières associées au prêt en cours.
Au montant de la soulte, il faut également prévoir des frais de notaire qui comprennent les taxes fiscales et les émoluments.
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Le financement du paiement d'une soulte peut être un défi, en particulier si vous ne disposez pas immédiatement des ressources financières nécessaires. Voici quelques options à considérer pour financer le paiement d'une soulte :
Solutis, en tant qu’intermédiaire en opérations de banque et services de paiement, peut vous aider à naviguer dans ces options et à trouver la meilleure approche pour financer votre soulte. Ce spécialiste dispose de l'expertise nécessaire pour négocier avec ses partenaires bancaires les meilleures conditions pour votre situation spécifique.
Bien qu’ils puissent varier, voici un tableau proposant une estimation des délais requis pour régler une soulte, selon la situation et les accords conclus entre les parties.
| Situation | Délai habituel | Modalités possibles |
|---|---|---|
| Après homologation par le juge ou notaire | Immédiat ou sous 2 à 3 mois | Paiement comptant |
| Accord entre les parties | Selon la convention (ex : 6 mois) | Délai fixé librement dans l’acte notarié |
| Échéancier prévu | Mensuel ou trimestriel selon acte notarié | Versements échelonnés (avec ou sans intérêts légaux) |
| Report demandé | Négocié entre les parties, validé par le notaire ou le juge | Suspension temporaire, parfois avec garanties ou intérêts |
| Succession / indivision | Généralement 3 à 6 mois après signature de l’acte | Paiement comptant ou échelonné |
Le délai maximum dépend de ce qui est prévu dans le jugement de divorce ou dans la convention de partage. En général, il varie entre 2 et 3 mois après l’homologation de l’acte. Ce délai peut être prolongé à une date ultérieure en cas d’accord mutuel entre les parties et validé par le notaire.
Oui, si les ex-époux s’entendent sur un versement échelonné, il est possible de payer la soulte mensuellement sur une période qu’ils peuvent définir ensemble pour simplifier son paiement. Celui qui rachète les parts va donc dédommager tous les mois l’autre jusqu’à la date prévue, qui est inscrite dans l’acte notarié.
Oui, un report peut être demandé si l’acheteur de la soulte rencontre des difficultés financières ou s’il attend un financement. Le report doit être accepté par l’autre partie et encadré juridiquement dans l’acte notarié ou par décision du juge. Des garanties ou intérêts peuvent être exigés pendant cette période.
Le non-respect du délai peut entraîner des pénalités de retard prévues dans l’acte, voire une saisie judiciaire en cas de litige. Le créancier peut engager une procédure pour obtenir l’exécution forcée du paiement. Ce retard peut aussi compromettre des démarches, comme la vente ou le rachat du bien concerné.
Rédigé par Gueladjo Toure - Rédacteur expert de Solutis
Mis à jour le 16/09/2025
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