Une personne qui a des dettes, parce qu’elle joue régulièrement à des jeux de hasard (machines à sous, roulette, grattage, tirage, paris sportifs et hippiques…), peut difficilement obtenir un accord et une offre de rachat de crédit auprès d’une banque. En effet, la plupart des organismes refusent de financer ce type de profil. Toutefois, dans certains cas bien spécifiques, où l’emprunteur dispose de solides garanties de remboursement avec des dettes peu élevées, l’opération peut être envisagée. Une étude réalisée par un expert est néanmoins indispensable. Explication.
Généralement, l’obtention d’une offre de rachat de crédit est impossible si l’emprunteur a des dettes ou des dépenses régulières et élevées dans les jeux de hasard, les casinos, les jeux de grattage de la Française des jeux ou encore les paris sportifs ou hippiques. En effet, les banques refusent de prendre le risque de formuler une proposition de regroupement de prêts pour la majorité des joueurs de jeux d’argent, car il s’agit d’un comportement financier jugé risqué. Concrètement, les prêteurs peuvent difficilement accorder leur confiance à ce type d’emprunteur.
En effet, ce comportement, parfois impulsif et incontrôlable, peut conduire à une accumulation de dépenses excessives et entraîner une situation de surendettement. Une banque qui propose du rachat de crédit va donc souvent formuler un refus pour ne pas prendre le risque de subir un non-remboursement de la créance.
Le fait de dépenser plusieurs dizaines d’euros par mois dans les jeux de grattage, de tirage ou les paris sportifs par exemple n’est pas un comportement qui va conduire à un refus immédiat à la suite d’une demande de rachat de crédit. Une personne est libre de jouer à ces jeux d’argent de temps en temps , du moment que ses dépenses ne sont pas abusives et ne mettent pas en danger la stabilité financière de son foyer.
La présence de dépenses dans les jeux de hasard est systématiquement vérifiée lors de l’étude de faisabilité réalisée par la banque ou le courtier, qui est l’étape qui suit la demande de financement. La vérification s’effectue sur les 3 derniers relevés des comptes en banque de l’emprunteur, qui doit obligatoirement les envoyer pour constituer un dossier complet, apte à être analysé. Elle est confidentielle et soumise au secret bancaire.
L’emprunteur doit également déclarer sur l’honneur qu’il ne possède pas d’arriérés cachés, autres que ses crédits, tels que des dettes de jeux et de casino. S’il doit de l’argent à des créanciers, il peut inclure la somme totale de ses dettes dans le rachat de crédit dans le cas d’un découvert bancaire, d’un retard de paiement des impôts ou d’une reconnaissance dette par exemple. Néanmoins, il est rare que les banques acceptent la présence de dettes de jeu. Mais dans le cas où le montant est faible, il est possible que l’opération soit réalisable auprès d’établissements bancaires ayant des critères plus souples.
Bien qu’il soit très compliqué pour un joueur de jeux d’argent et de paris sportifs et hippiques de souscrire un rachat de crédits, il peut toutefois augmenter ses chances d’avoir un accord en disposant d’un bon dossier emprunteur.
Pour cela, il doit respecter l’ensemble des conditions pour devenir éligible à cette opération, à savoir : exercer un emploi avec un contrat pérenne (CDI), gagner des ressources financières stables, éviter les découverts bancaires réguliers, disposer d’une épargne de précaution et, si possible, mettre en place une garantie annexe (hypothèque, caution bancaire ou nantissement).
Tous ces marqueurs de confiance vont donner du poids au dossier, malgré la présence de dettes ou de dépenses en jeux de hasard et/ou de casino relativement élevées. Seule une étude complète permettra d’obtenir une réponse définitive relative à l’éligibilité d’un joueur de jeux d’argent à une opération de regroupement de prêts.
Après un refus, un emprunteur avec des dépenses en jeu de hasard peut patienter 3 mois pour présenter à nouveau son dossier, si sa situation s’est améliorée. De plus, il faut savoir que les critères des banques évoluent régulièrement, ils peuvent donc être ultérieurement plus ouverts.
Pour multiplier ses chances de trouver un organisme qui accepte ce type de profils, un joueur en jeux d’argent et de casino peut contacter un courtier qui dispose de plusieurs partenaires bancaires, à l’image de Solutis. Ce dernier pourra comparer leurs conditions, puis envoyer son dossier à celui ou ceux susceptibles de financer son dossier.
En cas de demande de souscription d’un rachat de prêts refusée, l’emprunteur avec des dettes de jeu et de casino peut se rabattre sur une autre solution : le prêt entre particulier ou le rachat de prêts entre particulier. Il va alors se mettre d’accord sur l’obtention d’une somme d’argent, qu’il va rembourser avec des échanges et des intérêts, calculés selon un taux d’intérêt. Le prêt doit être formalisé en rédigeant une reconnaissance de dettes et être déclaré au fisc.
Rédigé par Mathieu Dubuffet - Rédacteur expert de Solutis
Publié le 16/04/2024
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