Pour beaucoup d'entreprise, un site web est fondamental pour diffuser sa marque, développer sa notorité et surtout pour réaliser du chiffre d'affaires. Découvrez toutes les étapes à suivre pour réussir à financer le développement d’un site internet pour votre société, qu’il soit e-commerce ou non, à l’aide d’un prêt professionnel, des aides publiques et d'un apport personnel.
En l’espace d’une décennie, un site web est devenu une vitrine incontournable pour la majorité des entreprises. Tout professionnel se doit d’avoir un espace de visibilité sur internet.
En fonction de l’activité commerciale de chaque société, le site internet peut toutefois avoir des objectifs distincts :
Quelle que soit l’utilité que doit avoir le site web de votre entreprise, le créer ou en réaliser une version plus moderne et plus adaptée aux attentes des consommateurs demande d’investir jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce montant est variable et est calculé selon l’expression des besoins, les fonctionnalités attendues et les ressources humaines à mobiliser.
Un site institutionnel pour présenter une entreprise et son activité demandera par exemple moins d’efforts en développement. A l’inverse, un site e-commerce pour vendre des services et des produits marchands est souvent plus complexe à développer et plus coûteux, d’autant que des dépenses en logistique seront généralement requises. Avant de lancer la phase du financement bancaire, il est donc important de budgétiser précisément chaque poste de dépenses de votre projet web pour calculer le montant total de l’investissement.
Le montant de la création du site, voire d’une application compatible mobile et tablette, va principalement dépendre si la prestation est réalisée en interne, en externe ou l’union des deux. Vous pourriez alors avoir besoin de recruter de nouveaux développeurs web, des intégrateurs mais encore des web designers. Le recrutement de ces métiers représenteront un investissement dont le coût sera mesuré par les ambitions de votre projet.
Ajouté à cela, si vous envisagez de faire appel à une agence web ou à des free-lances, il faudra additionner le coût de ces prestations dans la balance. N’hésitez pas à réaliser plusieurs devis auprès de différents spécialistes en la matière. Comparez ensuite le montant proposé pour chaque prestation et choisissez celle qui concorde le mieux avec la stratégie de l’entreprise et le budget consacré au développement.
Un site web développé, c’est une grande avancée, mais encore faut-il l’héberger sur des serveurs pour qu’il soit accessible à vos clients. Le coût de l’hébergement est par conséquent à prendre en considération. Le montant prévisionnel doit prendre en compte si vous choisissez une solution externe ou interne, la densité du trafic de votre site, ses fonctionnalités et les éventuels services d’assistance à mobiliser en cas de problème.
Soyez conscient qu’une internalisation de l’hébergement de votre site est un projet très coûteux. Il faut pour cela investir dans une infrastructure informatique (baies de serveurs, routeurs…), avoir l’expertise pour l’installer, l’administrer et la sécuriser. La sécurité est un axe essentiel surtout si, dans le cadre de votre activité commerciale, vous comptez récolter les données personnelles sensibles de vos internautes.
Pour faire vivre le site, lorsque le développement sera achevé, un budget doit aussi être estimé pour qu’il soit régulièrement alimenté, administré et amélioré. Le suivi d’un site web et son optimisation représentent effectivement un investissement plus ou moins onéreux selon les objectifs de l’entreprise et son secteur d’activité.
Ces missions peuvent également être réalisées en interne, soit en les affectant à des employés déjà dans l’entreprise soit en recrutant de nouvelles personnes, ou à l’aide d’une prestation externe.
Pour financer la création ou la refonte du site internet de la société, le dirigeant peut piocher dans la trésorerie. Mais s’il souhaite, par précaution, préserver les fonds propres ou si les disponibilités sont insuffisantes pour régler les devis, le recours à un financement bancaire professionnel doit être étudié. L’opération ne pourra pas, en général, excéder une durée de remboursement de 7 ans.
Pour souscrire un prêt professionnel, la banque va exiger un détail complet du projet web de l’entreprise. En tant que dirigeant, il vous est alors important de constituer un dossier riche en information.
Toutes les dépenses nécessaires pour développer le site, mais aussi pour l’héberger sur des serveurs et investir dans de nouveaux recrutements devront être évoquées. N’oubliez pas que le lancement d’un site e-commerce peut occasionner des dépenses en logistique pour l’entreprise, car les commandes validées sur le site devront ensuite être traitées puis envoyées à vos clients. Cette organisation a un coût qui pourra être intégré dans le capital du crédit professionnel.
Le business plan doit aussi mentionner la situation financière actuelle de l’entreprise, ses indicateurs de performance ainsi que les résultats prévisionnels pour les années à venir. Vous devrez également convaincre la banque que l’investissement à réaliser pour la création ou la refonte de votre site internet va apporter une réelle plus-value à l’activité de la société : augmentation du chiffre d’affaires, amélioration de la rentabilité, gain de notoriété, stratégie de diversification…
Au moment de présenter votre argumentaire, soyez sûr d’avoir travaillé en amont votre préparation pour mettre toutes les chances de votre côté.
Un point primordial demeure pour qu’un prêt d’entreprise vous soit accordé : un apport personnel doit être versé dans l’opération. L’apport est fondamental, sa présence peut conditionner à lui seul la décision du chargé bancaire. Il doit représenter, en général, entre 10 % et 30 % du montant total d’un projet professionnel.
Si la création d’un site internet est facturée 100 000 € au global, la banque peut par conséquent financer votre projet si vous injectez une somme entre 10 000 et 30 000 € issue de la trésorerie de votre entreprise. Ce qui signifie que le capital du prêt professionnel va prendre en charge entre 70 et 90 % du coût pour développer le site web et les dépenses annexes. Pourquoi ? Car l’apport permet d’alléger l’exposition prise par la banque face aux conséquences d’un risque de non-remboursement de l’emprunt pro.
La banque jugera de façon positive que votre projet web soit financé par l’intermédiaire de plusieurs canaux de financement : trouvez des donc des fonds en sollicitant des aides publiques en cas d’éligibilité, souscrivez un prêt accommodant et rassemblez, si possible, des investisseurs autour de votre projet (« business angel », nouveaux associés, financement participatif…).
L’État, des organismes publics de financement (Bpifrance) et des associations peuvent accompagner les professionnels en fournissant des conseils et des aides dédiées aux entreprises.
Suivant que votre projet de développer un site web s’inscrive dans la création, la reprise ou le développement d’une société, vous pouvez prétendre à plusieurs dispositifs dont :
Le prêt d’honneur, qui peut vous aider à financer, sous conditions, jusqu’à 50 000 € votre nouveau site web, est un crédit à taux zéro accordé par France Initiative ou Réseau Entreprise. Pour les plus petites structures, un auto-entrepreneur peut emprunter jusqu’à 10 000 € avec un micro-crédit pour créer à la fois son entreprise, mais aussi financer son projet de site internet. Ce financement est accordé par des associations, des banques ou des organismes agréées.
Enfin, la commune ou la région dans laquelle est située votre société peut être éligible à des subventions pour encourager l’innovation et la transposition d’une activité commerciale vers le numérique. Les structures d’accompagnement locales sont capables de vous renseigner à ce sujet.
Dès le début où votre entreprise souhaite tracer les lignes d’un projet de développement de site web, rapprochez-vous de votre chargé bancaire habituel. Il va pouvoir vous donner des indications sur la capacité d’endettement de la société. En ayant le montant maximum que vous pourrez emprunter, vous aurez ensuite plus de visibilité pour calculer le budget à injecter dans la création ou la refonte du site internet. Vous pourrez alors effectuer des devis et chiffrer le coût total des investissements à concéder, tout en respectant votre plafond budgétaire.
Dans vos démarches pour réaliser une demande de crédit professionnel, il est toutefois conseillé de ne pas limiter le champ des recherches à votre établissement bancaire actuel. Etudiez les offres des banques concurrentes et comparez les critères qui vous semblent les plus importants d’après la situation financière de votre entreprises et sa stratégie.
N’hésitez pas à effectuer plusieurs simulations de prêt pro pour trouver un équilibre harmonieux entre la durée de remboursement, le montant des échéances à verser jusqu’à la fin du contrat et le coût de l’opération calculé par le TAEG (Taux annuel effectif global). Mettez en concurrence les banques dans le but de négocier à la baisse le taux nominal proposé et de raboter les éventuelles garanties exigées. Signez ensuite l’offre de prêt proposant les conditions de financement les plus favorables pour développer votre site web.
La tournée des établissements bancaires est une étape chronophage et peu réjouissante. Si, en tant que dirigeant de votre société, vous êtes occupé à consacrer votre temps à la gestion de votre entreprise, vous pouvez mandater un courtier en prêt professionnel. Cet expert va vous faire gagner un temps considérable, en plus de vous alléger le poids des démarches administratives. C’est en effet lui-même qui va monter votre dossier pour l’envoyer à ses partenaires bancaires, et c’est encore lui qui va comparer les offres reçues. Vous n’aurez plus qu’à choisir la meilleure proposition tout en bénéficiant de ses conseils et de son expertise.
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