Soyez en connaissance de toutes les conditions du prêt professionnel pour financer la création ou la reprise d’une boulangerie, mais aussi des aides financières et des crédits accommodants qui vont faciliter la réalisation de ce projet.
Qu’elle soit franchisée ou non, ouvrir sa propre boulangerie ou pâtisserie est un rêve pour beaucoup de boulangers et de pâtissiers. Comme tout projet entrepreneurial, c’est une aventure qui demande toutefois une étape préparatoire rigoureuse.
En effet, le futur gérant doit prendre le temps de détailler dans un business plan plusieurs éléments dont :
Le BFR nécessaire pour payer les salariés, les matières premières et les différentes charges du cycle d’exploitation est un montant qu’il est nécessaire de financer, surtout en cas de création d’entreprise. Concrètement, cela correspond à tous les coûts de fonctionnement d’une entreprise. Pour un projet de reprise d’une boulangerie existante, la clientèle déjà fidélisée et la trésorerie en possession peuvent éviter à devoir financer un montant supplémentaire consacré au BFR.
Le business plan doit donc décrire précisément les contours de votre projet. Ne négligez pas sa qualité et sa profondeur. Toutes les projections financières que vous comptez réaliser doivent y figurer, à l’instar de l’ensemble de vos besoins matériels pour réussir à ouvrir votre boulangerie.
Pour que l’ouverture de sa boulangerie puisse se concrétiser, le gérant devra faire en sorte de diversifier ses sources de financement. En complément de la souscription d’un prêt bancaire professionnel et de la demande d’aides publiques qu’il peut bénéficier, le boulanger doit effectuer un apport personnel.
Le montant de l’apport pour ouvrir une boulangerie est calculé selon le projet :
Pour rappel, l’apport est une somme en liquide dont la principale utilité est de diminuer le capital que vous devez emprunter auprès de la banque pour ouvrir votre enseigne. Cette somme est, dans la plupart des dossiers, obligatoire pour que votre établissement bancaire accepter de financer votre boulangerie ou votre pâtisserie.
Bon à savoir : le futur gérant doit être titulaire d’un CAP, d’un brevet professionnel ou d’un bac pro, tous spécialisés en boulangerie ou en pâtisserie, avant de pouvoir financer l’ouverture de son commerce.
Le remboursement du prêt professionnel, destiné à financer l’ouverture de votre boulangerie, peut être étalé à court, moyen ou long terme. Globalement, la durée de remboursement est calculée suivant vos capacités de remboursement, votre chiffre d’affaires prévisionnel, le total des excédents bruts d’exploitation (EBE) attendu, le montant de votre apport et surtout le capital emprunté.
Votre financement bancaire professionnel peut donc durer jusqu’à 7 ans, si vous n’achetez aucun bien immobilier, et jusqu’à 15 ans si votre projet comprend l’achat du local commercial de la boulangerie.
Sans apport, il vous sera très difficile, voire impossible, de trouver un établissement bancaire qui prendra le risque de financer à 100 % l’investissement pour ouvrir votre boulangerie.
Si vous n’avez pas de liquidité, il existe néanmoins plusieurs méthodes pour collecter votre apport :
Si, malgré ces alternatives, vous n’avez toujours pas un apport assez élevé, vous pouvez négocier avec le chargé bancaire pour consolider la qualité de votre dossier avec des garanties complémentaires. À condition que la banque soit d’accord, votre boulangerie peut donc faire l’objet d’un financement sans apport si vous souscrivez une hypothèque sur un bien immobilier dont vous être propriétaire, une caution bancaire (personnelle ou solidaire) ou un nantissement portant sur un placement par exemple.
Il existe pour les créateurs d’entreprise des financements dont les conditions de remboursement sont souvent plus accommodantes qu’un crédit pro emprunté chez une banque.
Le prêt d’honneur : il s’agit d’un financement avec un taux nominal à 0 % qui peut être emprunté auprès d’associations publiques qui sont France Initiative (jusqu’à 9 700 €) ou Réseau Entreprendre (jusqu’à 50 000 €). Sans intérêts bancaires à payer, il va diminuer le coût total d’une création ou d’une reprise d’une boulangerie.
Le micro-crédit : ce financement peut être accordé par divers organismes (ADIE, banques agréées, les chambres du commerce…) aux entrepreneurs qui ont un projet de création d’entreprise, notamment l’ouverture d’une boulangerie. La somme maximale accordée est de 10 000 € pour une durée ne pouvant pas excéder 48 mois.
Bon à savoir : le prêt d’honneur et le micro-crédit peuvent être adossés à un prêt bancaire professionnel classique. Cette diversification des méthodes pour financer une boulangerie est d’ailleurs un facteur qui va optimiser les chances d’obtenir un prêt pro et de négocier de meilleures conditions de remboursement.
Un certain nombre de dispositifs sont prévus pour que les entrepreneurs puissent avoir un coup de pouce dans la création ou la reprise d’une activité commerciale. Ces dispositifs proposent un accompagnement à la création et au développement d’un projet d’entreprise, le versement d’aides financières, des financements aidés, une réduction des charges patronales ou encore une exonération fiscale. La chambre du commerce de votre département peut orienter un dirigeant vers des aides appropriées pour la création de son commerce.
Dans le cas d’une boulangerie ou d’une pâtisserie, le futur gérant peut être éligible à ces aides publiques :
Si votre projet d’établir votre boulangerie s’effectue dans une ville qui ne possède pas ce type de commerce de proximité, la commune ou la région peuvent vous accorder une subvention. N’hésitez pas contacter la mairie où se situera le commerce pour savoir si des dispositifs de la sorte sont prévus.
Votre banque est le premier interlocuteur que vous pouvez solliciter pour présenter votre projet professionnel. Demandez à un chargé pro de vous conseiller pour mener à bien la création de votre boulangerie franchisée ou non.
Soyez toutefois prêt à faire de l’infidélité à votre établissement bancaire pour la souscription du prêt professionnel. L’idée est que vous puissiez négocier le taux nominal le plus bas et l’offre avec des conditions de remboursement adaptées à votre situation. Faites donc la tournée des banques et comparez les propositions. Soumettez-les ensuite aux différents chargés pro pour décrocher des conditions encore plus favorables.
Pour gagner un temps non négligeable en déléguant ce processus de comparaison à un expert, prenez contact avec un intermédiaire bancaire. Vous les connaissez, ce sont les courtiers. Ils peuvent être en capacité de vous accompagner dans la réussite du financement de votre boulangerie ou pâtisserie. Avec un accès à plusieurs partenaires bancaires, un courtier peut recevoir et comparer des offres de prêt en un temps record. Mais surtout, sa mission est de vous diriger vers la proposition qui semble la plus appropriée au lancement de votre projet entrepreneurial.
D'autres articles pour approfondir