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Au mois d’avril, les renégociations de crédit immobilier ont littéralement explosé.
Durant le confinement, les Français ont eu du temps pour se mettre à jour dans leurs dépenses et leurs contrats : assurance habitation, assurance auto, abonnement divers. Comme d’habitude, l’heure était également à la déclaration des revenus perçus l’année précédente.
Parmi la chasse aux économies, un poste de dépense a particulièrement été scruté par les emprunteurs : le remboursement du crédit immobilier. En effet, les journées de confinement imposées ont été propices à la renégociation de crédit. Cette opération permet à des détenteurs de crédit à l’habitat de renégocier leurs conditions d’emprunt avec leur banque. En obtenant un meilleur taux, le coût total du financement sera revu à la baisse.
Fermeture des agences oblige, il a été compliqué de mettre en place des crédits classiques durant cette période. Même si la signature électronique se démocratise, la mise en place d’un financement immobilier nécessite de rencontrer un conseiller bancaire aux vues des montants empruntés.
Si depuis 2016, les Français n’hésitent pas à se tourner vers le crédit immobilier et ils ont bien raison au regard des taux exceptionnels qui perdurent. Mais la pause forcer à laisser place à la renégociation. Au sein des établissements bancaires, les équipes ont pu traiter les nombreuses demandes en attente.
Ainsi, il n’est pas surprenant d’observer une hausse de la part des renégociations au sein de la production des financements immobiliers. Juste pour le mois d’avril 2020, près d’un financement sur deux (47,5 %) était une renégociation (ou un rachat de crédit). L’année dernière, à la même période, les renégociations de crédit représentaient seulement 17,4 % de la production.
La vague de rachat n’est guère surprenante surtout en cette conjoncture de taux attractifs. Les emprunteurs ayant signé leur prêt avant 2016 lorgnent aussi sur les taux bas en se posant la question suivante : comment profiter d’un taux bas pour un crédit immobilier déjà en cours ?
La renégociation du prêt semble la réponse appropriée à cette question. Mais ce n’est pas l’unique solution, car le rachat de crédit immobilier existe aussi. Si la banque à l’origine du prêt n’est pas obligée d’accepter la renégociation, les emprunteurs ont la possibilité de faire racheter leurs encours par une autre banque : c’est le rachat de crédit.
Un nouveau financement sera alors proposé avec des conditions ajustées soit en diminuant la durée d’emprunt, soit en réduisant la mensualité. Mais tout n’est pas si simple, car le remboursement anticipé du prêt initial va générer des frais. Ces indemnités de remboursement anticipé (IRA) ne peuvent excéder 3 % du capital restant dû ou 6 mois d’intérêt au taux moyen. Les IRA doivent donc être prises en compte pour ne pas grignoter les économies envisagées.
Les professionnels du crédit recommandent donc d’obtenir un taux abaissé d’au moins 1 point pour réussir un rachat de crédit immobilier. Mais si l’emprunt est dans ses toutes premières années, une réduction du taux de 0,70 % pourra suffire à rendre l’opération intéressante.
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