Diminuer mes mensualités
Financer un nouveau projet
Malgré les différentes lois des gouvernements successifs pour favoriser la concurrence dans le secteur de l’assurance emprunteur, l’Autorité de Contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) montre que les banques gardent toujours le quasi-monopole.
De la loi Lagarde à la loi Hamon, plusieurs mesures ont été mises en place pour enlever aux établissements bancaires leur quasi-monopole dans le secteur de l’assurance emprunteur, mais les banques dominent toujours ce marché. Elles sont les principaux acteurs.
Selon l’Autorité de Contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), les établissements bancaires continuent d’augmenter leurs marges en assurance-crédit, notamment à travers leurs multiples filiales spécialisées en la matière.
Selon les chiffres de l’ACPR consacrés à la situation des assureurs dans l’Hexagone, le taux de marge de l’assurance de prêt a encore augmenté en 2015, il atteint désormais plus de 36 % de leur chiffre d’affaires. Un taux de profit exceptionnel par rapport aux autres secteurs de l’assurance tels que l’assurance auto (3,4 % du chiffre d’affaires en 2015) ou encore celui de l’assurance dommage pour les particuliers (4,6 % du CA).
Selon l’ACPR, le taux de marge moyen dans le secteur de l’assurance est de 4,6 % du chiffre d’affaires, de ce constat, l’organisme montre que l’assurance emprunteur est 8 fois plus profitable que la moyenne. La preuve que la délégation d’assurance emprunteur, n’est pas beaucoup sollicitée par les Français.
En fait, il faut savoir que très peu de compagnies d’assurance interviennent sur ce marché malgré l’évolution de la législation depuis 2010. Dans la conjoncture actuelle, les prêteurs s’accrochent plus que jamais à ce centre de profit très important.
Pour les prêteurs, promouvoir ou favoriser la délégation, ce serait de perdre un secteur de profit important. Ainsi, ils font tout pour l’éviter en exigeant un contrat délégué strictement équivalent à celui proposé initialement.
Conscientes de l’avantage du contrat groupe, les banques ont mis en place un véritable système pour favoriser leur offre au moment de la signature du prêt. Ce système est basé principalement sur l’équivalence des garanties. Elles ne délivrent pas à temps tous les éléments nécessaires (fiche d’information standardisée) au demandeur permettant de faire appel un autre assureur.
Pressés de souscrire leur crédit immobilier, de plus en plus d’emprunteurs renoncent à la délégation à la signature du contrat de prêt. Toutefois, il faut savoir que la législation en vigueur permet de changer d’assurance emprunteur pendant un an après la signature de l’emprunt.
Les chiffres montrent que certains emprunteurs optent pour cette nouvelle possibilité, malgré les manœuvres des banques pour passer ce délai de 12 mois.
Nouvelle loi pour l’assurance emprunteur : ce qui change au 1er juin 2022
Regroupement de crédits et assurance : la vente groupée
Regroupement de crédit et TAEA
Rachat de crédit immobilier : quelles sont les garanties ?
Taux très bas, pourquoi il ne faut pas négliger l’assurance de prêt
Loi Lemoine du 1er juin 2022 : quel impact ?
Rétroactivité de la résiliation annuelle de l’assurance de prêt