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Le gouvernement a annoncé une refonte complète du dispositif du prêt à taux zéro (PTZ), augmentant le plafond du prêt, élargissant les catégories d'éligibilité, mais excluant les maisons individuelles. Ces modifications entreront en vigueur dès le 1er janvier 2024.
Le prêt à taux zéro (PTZ) fait l'objet de réformes majeures prévues pour le 1er janvier 2024. Annoncés par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, ces changements visent à élargir l'accès au PTZ, notamment pour les classes moyennes, tout en adaptant le dispositif aux besoins changeants du marché immobilier. Voici un aperçu des transformations clés qui redéfiniront le PTZ à compter de cette date.
Extension du PTZ jusqu'en 2027 : contrairement à son plan antérieur de suppression du PTZ, le gouvernement a décidé de le prolonger jusqu'en 2027. Cette extension est motivée par la baisse drastique des crédits immobiliers due à la montée des taux d'intérêt en lien avec l'inflation.
Exclusion des maisons Individuelles neuves : une modification importante concerne l'exclusion des maisons individuelles neuves du PTZ. Désormais, le prêt est réservé aux logements collectifs neufs en zones tendues et aux logements anciens nécessitant des travaux.
Augmentation du plafond du PTZ : le montant maximum du PTZ passera de 80 000 à 100 000 euros. Cette hausse vise à permettre à un plus grand nombre de ménages d'accéder au PTZ et d'encourager l'accession à la propriété.
Elargissement des critères de revenus : les plafonds de revenus pour être éligible au PTZ seront revus à la hausse pour les deux premières tranches du barème. Cette modification rendra les classes moyennes éligibles au PTZ, incluant environ six millions de personnes supplémentaires.
Augmentation de la part finançable : la part du projet immobilier pouvant être financée via le PTZ passera de 40 % à 50 %, offrant ainsi un soutien financier plus important pour les ménages modestes.
Extension du PTZ à 210 villes supplémentaires : le PTZ s'étendra à 210 villes de plus, principalement dans des zones où l'accès au logement est particulièrement difficile. Cela représente un effort financier de 850 millions d'euros de la part de l'État pour répondre aux besoins croissants en matière de logement.
Ces modifications visent à rendre le PTZ plus inclusif et à soutenir un plus grand nombre de ménages dans leur projet d'accession à la propriété, tout en s'adaptant aux réalités changeantes du marché immobilier en France.
Dans l'optique de faciliter l'accès au crédit, le gouvernement a sollicité la collaboration des banques, incitant ainsi à un effort supplémentaire. Certaines banques ont répondu positivement à cet appel en s'engageant à accorder un euro de prêt à taux zéro pour chaque euro emprunté dans le cadre du PTZ, dans la limite de certains montants.
Pour illustrer cette mesure, prenons l'exemple d'un ménage empruntant 200 000 euros. Dans ce cas, ce ménage pourrait obtenir un PTZ de 100 000 euros. De plus, selon l'établissement bancaire, il pourrait bénéficier d'un autre prêt immobilier, exempt d'intérêt, d'un montant supplémentaire. En fin de compte, cela signifie que le ménage pourrait financer une part significative de son crédit à taux zéro, atteignant potentiellement jusqu'à 70 % du montant total du prêt.
En moyenne, ces modifications devraient entraîner une réduction du taux d'intérêt moyen à environ 3 %, par rapport aux taux actuels, qui avoisinent les 4,5 %. Ces changements pourraient se traduire par des économies allant de 10 000 à 30 000 euros sur une période de 20 à 25 ans, renforçant ainsi l'accessibilité au crédit immobilier pour un plus grand nombre de ménages.
Le début du remboursement du PTZ dépend d'une période de différé, qui peut être de 5, 10 ou 15 ans. Cette phase initiale, appelée le différé de remboursement, vous permet de ne pas effectuer de paiements mensuels pour le remboursement du PTZ. La durée de ce différé est déterminée en fonction de vos revenus, lesquels influencent la période pendant laquelle vous devez commencer à rembourser votre PTZ :
Pour résumer, un niveau de revenu plus élevé entraîne un début de remboursement plus précoce, tandis que des revenus plus modestes retardent le début de la phase de remboursement.
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