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La démocratisation du droit à la résiliation annuelle de contrat d’assurance emprunteur, grâce à l’amendement Bourquin, est déjà en train de produire ses premiers effets, selon les compagnies d’assurance et leurs partenaires.
Selon une récente étude, près de 80 % des propriétaires ayant un financement à l’habitat en cours ont connaissance de la résiliation annuelle de l’assurance de prêt immobilier, contre à peine 30 % en novembre 2017. A savoir que cette évolution peut être expliquée par l’exceptionnelle couverture médiatique qui a entouré l’entrée en vigueur de l’amendement Bourquin.
Pour rappel, les établissements bancaires avaient retardé l’entrée en vigueur au 1er janvier 2018 de la résiliation annuelle d’assurance emprunteur en introduisant un recours auprès du Conseil d’Etat pour le faire censurer. Mais cette demande, transférée au Conseil constitutionnel, a reçu une réponse négative. De ce fait, les emprunteurs peuvent faire jouer la concurrence tous les ans.
A savoir que depuis la validation des dispositions de l’amendement Bourquin par les sages du Conseil constitutionnel, le nombre de changements d’assurance emprunteur enregistrés par les comparateurs est en hausse. Toutes les catégories d’emprunteurs et toutes les durées de prêts sont concernées par cette nouvelle tendance. Les demandes de résiliation annuelle d’assurance emprunteur se multiplient aussi chez les intermédiaires bancaires. Elles ont même représenté la moitié des projets traités en février dans certains réseaux d’intermédiation bancaire.
En seulement 3 mois, les établissements bancaires ont vu partir plusieurs milliers d’assurés, séduits par des compagnies d’assurances beaucoup moins chères. Depuis janvier 2018, beaucoup de banques ont aussi pratiqué des baisses de tarif d’assurance emprunteur.
Les banques auraient déjà perdu 300 millions d’euros de contrats d’assurance depuis l’entrée en vigueur de l’amendement Bourquin. Selon certaines prévisions, les établissements bancaires pourraient ainsi perdre jusqu’à 1,2 milliard d’euros de revenus futurs en 2018.
Par ailleurs, il faut savoir que les banques et leurs partenaires assurent encore eux-mêmes près de 90 % des crédits immobiliers accordés. Toutefois, ils doivent désormais adapter leurs politiques commerciales afin de faire face à la concurrence.
Malgré une couverture médiatique exceptionnelle et l’aide des outils gratuits sur internet, il faut savoir que le changement d’assurance emprunteur n’est pas forcément une démarche accessible à tous. Une récente étude montre que près de 40 % des emprunteurs ignorent le montant de leur contrat d’assurance et 50 % ne connaissent pas le TAEA appliqué à leur crédit en cours.
Cependant, le changement d’assurance emprunteur implique de connaître tous les détails de son contrat en cours tels que les exclusions, l’âge maximum de couverture, les franchises ou encore délai de carence. Dans ce contexte, faire appel à un professionnel est vivement recommandé pour bénéficier d’une offre adaptée à ses besoins et gagner du temps.
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