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Favorisé par la reprise et par la croissance, le secteur du crédit à la consommation voit depuis deux ans d’impressionnantes performances, malgré un durcissement réglementaire sans précédent.
Selon les récentes statistiques, tous les voyants sont revenus au vert pour le secteur du crédit à la consommation, malgré une législation très stricte et sans précédent. Les observateurs estiment que le secteur bénéficie des vents favorables de la croissance économique et de la politique ultra accommodante de la banque centrale Européenne (BCE).
A fin septembre, les encours de ce type de financement ont fait état d’une croissance de 6 %, portant le total à 166 milliards d’euros, selon les chiffres publiés par la Banque de France. Un rythme particulièrement élevé. Ce montant global constitue en soi une performance historique et inédite, même s’il inclut techniquement des produits non assimilables à du prêt à la consommation comme le découvert bancaire.
A savoir que depuis le pic de 150 milliards d’euros atteint en 2011, le prêt conso s’est considérablement tassé, notamment à cause du durcissement de la législation encadrant le prêt renouvelable (loi Lagarde). Le secteur n’avait rattrapé son retard qu’en juin 2015. Depuis lors, le crédit à la consommation n’a fait que progresser, grâce à la location avec option d’achat (LOA) qui affiche mois après mois des taux de croissance à deux chiffres.
Le secteur a aussi été particulièrement favorisé par les prêts à la consommation dits « non affectés ». Il s’agit des financements dont l’utilisation finale n’est pas connue par l’établissement prêteur. La croissance de ce type de financement a aussi été particulièrement importante ces deux dernières années.
Les performances exceptionnelles du secteur des prêts à la consommation s’expliquent aussi par la volonté accrue des établissements bancaires, notamment les mutualistes, de privilégier ce type de financement en assouplissant les critères et en baissant les taux d’intérêt.
En fait, dans un contexte de taux d’intérêt très faibles et de concurrence de plus en plus forte, l’activité du crédit conso offre aux groupes bancaires des marges d’intérêt plus importantes. Avec des offres de financement dédiées à certains produits ou services spécifiques, l’activité permet également aux banques de fidéliser leurs clients et d’améliorer leur part de marché.
Si cette stratégie s’observe désormais pour l’ensemble des grands groupes bancaires, force est de constater que les meilleures performances du secteur du prêt conso proviennent des groupes qui se sont adaptés. C’est-à-dire, ceux qui ont su imbriquer leur filiale de prêt à la consommation à la distribution via quelques réseaux physiques traditionnels.
Par ailleurs, si cette stratégie, le contexte de taux bas, le retour de la croissance…, ont permis de dépasser la dépression des années 2011-2015, de nouveaux défis se présentent pour les acteur du crédit à la consommation. Ces derniers doivent prévoir des filières de revente pour les véhicules financés en LOA depuis 2015. Ils devront également accroître la personnalisation de leurs offres et être en mesure de proposer du bon crédit au bon moment.
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