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Retraits aux distributeurs : vont-ils coûter plus cher ?


Retrait aux distributeurs : vont-ils coûter plus cher ?

Avec la multiplication des cartes bancaires, les retraits auprès des réseaux concurrents augmentent également. Les banques de détails pourraient augmenter ces frais.

L’argent liquide est toujours d’usage

Même si les échanges commerciaux ont tendance à se dématérialiser de plus en plus, une proportion  importante de Français reste attachée à l’argent liquide. Si la carte bancaire est un réflexe pour une partie des Français, notamment ceux issus de la génération connectée, le liquide continue de faire de la résistance dans les porte-monnaie. Avoir des liquidités sur soi permet de faire face à certaines situations où le paiement électronique n’est pas accepté. Cela est notamment le cas auprès de certains taxis ou bien dans certains commerces ou grandes surfaces qui empêchent l’usage de la carte bancaire pour des sommes inférieures à des petits montants. Car l’usage d’un paiement par carte ou par smartphone implique l’utilisation d’un service qui n’est pas offert au commerçant.

Disposer de liquide peut également permettre de gérer les dépenses d’un ménage, par exemple en consacrant un budget pour chaque semaine. Néanmoins,  si le liquide reste important dans les échanges, il devient contraignant dans son usage, surtout  en ce qui concerne les retraits. Car les guichets et les automates bancaires ont tendance à disparaitre surtout dans les territoires ruraux. Dans certains cas, il est nécessaire de prendre sa voiture et d’effectuer plusieurs kilomètres avant de trouver un DAB (distributeur automatique de billets). Et c’est ici que le bât blesse, car le seul distributeur se situant à des kilomètres à la ronde n’est pas toujours de la même enseigne que la carte bancaire de retrait.

Retrait auprès d’une autre banque, un service facturé

Ce genre de situation est prévu par les établissements bancaires et il peut être facturé. En effet, au-delà de 5 à 7 retraits auprès d’une enseigne différente, une commission sera prélevée par la banque. Cette situation ne présente pas qu’à la campagne, car même en ville, le distributeur le plus proche n’est pas nécessairement celui dont l’usager est client. Enfin, l’idée de passer par un guichet avec un conseiller physique pour faire un retrait n’est pas toujours une bonne idée, car ce service sera facturé également selon les établissements.

Pourtant, la situation ne promet pas de s’arranger. En effet, dans une récente entrevue, le dirigeant d’un grand groupe bancaire tricolore a annoncé que ce marché pourrait évoluer. Il met en exergue les néo-banques et les banques en ligne qui proposent des cartes bancaires mais ne participent pas à l’entretien du réseau physique. Etant totalement dématérialisés, les clients des banques en ligne n’ont pas le choix que de faire des retraits auprès des automates des banques directes (les établissements classiques). Ces dernières envisagent donc d’augmenter les frais aux marques concurrentes qui empruntent leurs réseaux. Cela pourrait donc avoir un impact sur les consommateurs.

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À propos de Mathieu Dubuffet

Grâce à son parcours bancaire, Mathieu maîtrise la thématique de la finance. La précision et la rigueur factuelle sont au cœur de ses rédactions.