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Dans le marché immobilier actuel, la hausse des taux d’intérêt des prêts immobiliers est considérée comme l’un des principaux facteurs favorisant la hausse des prix du mètre carré. Comment expliquer ce paradoxe ?
Selon les récents baromètres des réseaux d’agences immobilières, le prix de la pierre a encore progressé dans la quasi-totalité des grandes villes Françaises. L’une des principales raisons de cette remontée des prix est le dynamisme du marché immobilier. A savoir que la conjoncture de ce marché demeure portée principalement par des taux d’emprunt qui restent toujours attractifs. Paradoxalement, bien loin de les décourager, la légère hausse des taux d’intérêt commencée mi-décembre 2016 incite les potentiels acquéreurs à concrétiser leur projet d’achat immobilier.
Ces derniers craignent que la hausse des barèmes des financements à l’habitat ne s’accentue davantage dans les semaines et mois à venir. Conséquence : la demande reste forte et soutenue alors que le marché fait face à une raréfaction de l’offre. De ce constat, tous les ingrédients semblent réunis pour la poursuite d’une progression des prix de la pierre dans les grandes villes de l’Hexagone.
Par ailleurs, les chiffres montrent également que les transactions s’accélèrent. Le délai entre la mise en vente d’un bien immobilier et la signature du compromis de vente s’est considérablement réduit. Il est passé de 70 jours en moyenne fin 2014 à seulement 35 jours en moyenne à ce jour. Le stock des logements à vendre baisse également et atteint désormais son niveau le plus bas depuis 7 ans.
Les prix de l’immobilier résidentiel continuent de progresser à Paris et dans la quasi-totalité des grandes villes, selon les différents baromètres de l’immobilier. Les ménages solvables accélèrent leurs achats pour bénéficier des conditions de financement encore très attractives. Toutefois, peut-on déjà parler de surchauffe dans les grandes villes ? En fait, même si les prix de l’immobilier retrouvent leurs niveaux de 2011, il faut savoir que la tendance haussière est modérée. Elle peut être dominée par la faiblesse des taux d’intérêt et par la raréfaction des offres.
Cependant, si les spécialistes restent prudents et n’évoquent pas de surchauffe pour le moment, il faut savoir que ce phénomène guette déjà le marché dans certaines grandes villes dynamiques comme à Bordeaux où les prix ont progressé de 1,5 % sur le seul mois de mars et de 5,9 % sur les trois premiers mois de l’année ou encore de plus 10 % sur les 12 derniers mois. Par ailleurs, cette vitalité du marché immobilier dans les grandes villes, caractérisée par une frénésie des acheteurs et une baisse des offres, peut être considérée comme une « minibulle » qui devrait certainement s’estomper avec la hausse inéluctable des taux d’intérêt des crédits immobiliers.
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