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Les taux baissent encore au mois de mars, une habitude qui rapproche le coût du crédit à l’habitat à des niveaux historiquement bas.
Les taux d’intérêt, qui rémunèrent un organisme prêteur en échange d’un accord de financement, chutent de nouveau au mois de mars pour le plus grand bonheur des foyers qui souhaite acheter un bien immobilier. Effectivement, le taux moyen durant ce mois de mars tombe à 1,39% contre 1,44% en février, soit une baisse de 0,10% sur un an, d’après l’étude réalisée par l’Observatoire du crédit logement CSA. C’est aussi le taux le plus bas pour un crédit immobilier depuis le seuil historique atteint en 2016 avec un intérêt moyen de 1,33%, quelle que soit la durée du prêt. Les bons profils ont donc tout à gagner à envisager de se lancer dans un projet d’acquisition en cette période.
De plus, la population est-elle toujours en mesure d’emprunter à des taux réels négatifs ? Il faut rappeler que l’année 2018 a été particulièrement généreuse à ce sujet étant donné un retour très remarqué de l’inflation mesurée à 1,8% d’après l’INSEE. Concrètement, cela revenait à dire que les revenus des ménages progressaient au-delà du coût du crédit, puisque les salaires augmentent souvent plus vite que l’inflation, et que certains profils pouvaient alors emprunter à des taux théoriquement négatifs. En ce début 2019, cette situation n’est plus vraiment tangible pour la majorité des emprunteurs car l’inflation est redescendue à des niveaux bien plus faibles. Avec un indicateur évalué à 1,1% au mois de mars 2019 sur un an, les taux réels ont donc retrouvé un palier positif.
En outre, le coût du crédit continue de progresser puisqu’un crédit immobilier représentait 4,27 années de revenus au T1 de 2019 contre 4,1 années un an plus tôt. Un constat expliqué dans un premier temps par un assouplissement des conditions d’éligibilité pour obtenir un accord de prêt immobilier auprès d’une banque. Elles acceptent des dossiers avec des apports moins élevés, afin d’attirer les primo-accédants, ces jeunes qui effectuent l’achat de leur premier logement, mais aussi d’allonger les durées de remboursement qui ont pour conséquence d’augmenter le coût global des opérations. À l’inverse, les meilleurs profils profitent d’un coût bien plus bas avec les meilleurs taux.
Enfin, Il y a quelques années, les prêteurs étaient encore peu enclins à accorder des crédits immobiliers sur 25 ans voire 30 ans. La décision de généraliser les prêts plus longs est d’ailleurs cohérente avec la volonté des établissements bancaires de s’ouvrir à une clientèle aux revenus modestes, mais aussi de solutionner la progression des prix sur le marché de l’ancien. Sans surprise, L’Observatoire précise que les prêts immobiliers sont plus longs de 29 mois depuis le début de 2014 pour se situer à 230 mois en moyenne en mars.
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