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Les banques européennes planchent sur un nouveau mode de paiement


Les banques européennes planchent sur un nouveau mode de paiement

Plus simple et plus rapide, une vingtaine de banques de la zone Euro pensent à un nouveau moyen de paiement qui regrouperait les virements, les prélèvements et les cartes bancaires. Objectif : retrouver une souveraineté sur les paiements qui transitent via les réseaux américains.

La CB, déjà dépassée ?

Dans la course au développement technologique, des pays tentent de proposer des alternatives aux solutions venues d’Outre-Atlantique ; parfois avec plus ou moins de réussite, par exemple avec le feu Minitel made in France. En ce qui concerne les moyens de paiement, les banques européennes envisagent de mettre l’accent sur une solution communautaire. En effet, actuellement les cartes bancaires distribuées dans le monde appartiennent à deux réseaux américains : Mastercard et Visa. Bien connues des usagers, ces deux entités voient passer quotidiennement des millions de transactions via leurs réseaux. Les banques françaises et européennes doivent donc régler des frais pour proposer ces réseaux mondiaux à leur clientèle.

Elles entendent bien changer la donne et retrouver une certaine souveraineté sur les moyens de paiement. Pour cela, elles comptent s’appuyer davantage sur un support utilisé par quasi tout le monde : le smartphone. Car aujourd’hui, la carte bleue est concurrencée par de nouvelles solutions de paiement sans contact. Ce système embarqué dans toutes les cartes électroniques permet de se passer du code secret pour régler des commissions dans une limite de 30 euros. Sur le même principe, des smartphones embarquent cette technologie sans fil dite « NFC ». Il suffit donc de passer son téléphone sur un terminal de paiement pour valider une transaction. En réalité, le solde est prélevé soit sur la carte bancaire liée, soit sur un compte rechargeable par CB ou virement.

La course aux données des transactions bancaires

Mais les banques veulent aller plus loin pour reprendre la main, au moins en partie, sur ce marché. Pour cela plusieurs établissements bancaires de la zone Euro vont mettre sur pied une nouvelle solution. Baptisée pour l’instant PEPSI – Pan European Payment System Initiative – cette technologie est pour l’heure en cours de réflexion. Pour renforcer la souveraineté européenne, les 20 banques qui prennent part au projet planchent sur une solution de paiement instantané.

Mais pour dresser un modèle standard la tâche est ardue car il est nécessaire d’harmoniser plusieurs systèmes entre les différentes banques et surtout les différentes législations. Pour les banques, l’enjeu ne s’arrête pas à la souveraineté, car avec les millions de transactions effectuées hors réseaux bancaires, elles n’ont pas de visibilité sur les paiements de leur clientèle. En gardant un œil sur ces transactions, elles seront plus à même de proposer des solutions personnalisées.

En France, l’expérience a, en quelque sorte, déjà été conduite par plusieurs établissements à travers Paylib. Cette application pour smartphone née en 2013 permet de faciliter les échanges entre les usagers notamment en opérant des transferts à l’aide d’un simple numéro de téléphone. Accessible depuis les applications bancaires partenaires, Paylib permet également d’effectuer des paiements sécurisés en ligne. A l’heure actuelle, l’application revendique 2,3 millions d’usagers dans l’Hexagone. La route est donc encore longue pour détrôner les principaux réseaux venus des Etats-Unis…

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À propos de Gueladjo Toure

Responsable Webmarketing - Gueladjo est webmarketer, c'est avant tout un spécialiste des sujets très techniques en rapport avec l'économie, la finance et le crédit.