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La production de crédit immobilier a encore baissé


En novembre, le marché du crédit immobilier en France a enregistré une nouvelle baisse, avec le montant total des prêts immobiliers atteignant seulement 8,7 milliards d'euros. Cette diminution s'inscrit dans un contexte où les emprunteurs font face à des défis, principalement en raison de la hausse des taux d'intérêt.

La Baisse continue de la production de crédit immobilier

La baisse continue de la production de crédit immobilier en France souligne les défis croissants auxquels le marché est confronté. Cette dégradation, mise en évidence par la chute du montant total des prêts immobiliers à 8,7 milliards d'euros en novembre, représente un niveau qui n'avait pas été observé depuis janvier 2015. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance à la baisse, mettant en lumière une complexité de facteurs économiques et financiers.

Hausse des taux d'intérêt : La hausse des taux d'intérêt joue un rôle prépondérant dans cette diminution continue de la production de crédit immobilier. La Banque centrale européenne (BCE) a amorcé une période de relèvement des taux d'intérêt à partir de mi-2022, ce qui a eu un impact direct sur les conditions d'emprunt.

Alors que les taux d'intérêt étaient maintenus à des niveaux bas jusqu'en mars 2022, la montée rapide des taux a découragé de nombreux emprunteurs potentiels, rendant le coût global des prêts immobiliers moins attractif.

Prudence accrue des banques : La prudence accrue des établissements bancaires constitue un autre facteur significatif contribuant à la baisse de la production de crédit immobilier. Face à une conjoncture économique incertaine, les banques ont adopté une approche plus conservatrice dans l'octroi de nouveaux prêts.

Cette prudence découle non seulement de la hausse des taux d'intérêt, mais aussi des incertitudes liées à d'autres variables économiques, telles que l'inflation et la stabilité financière.

Impact sur la demande : La combinaison de ces facteurs a inévitablement affecté la demande de prêts immobiliers. Les emprunteurs potentiels, confrontés à des taux d'intérêt plus élevés et à des critères d'admissibilité plus stricts, sont devenus plus réticents à contracter des prêts pour l'achat de biens immobiliers.

Cette dynamique a conduit à une diminution du volume global des nouveaux prêts accordés, entraînant ainsi la baisse observée depuis plusieurs mois.

Crédit immobilier : le HSCF assouplit les critères d’octroi pour relancer le marché

Dans un contexte de crise du logement et de déclin de la production de prêts immobiliers, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a adopté des mesures significatives visant à stimuler le marché du crédit immobilier. Ces changements, entrés en vigueur depuis le 24 décembre 2023, marquent une réponse proactive des autorités face aux défis persistants dans le secteur immobilier.

Prolongation de la durée de remboursement : L'une des principales modifications apportées par le HCSF concerne la prolongation de la durée de remboursement des prêts immobiliers. Ainsi, les emprunteurs peuvent désormais bénéficier d'une période de remboursement étendue à 27 ans, sous réserve de s'engager dans des travaux de rénovation énergétique représentant au moins 10 % du capital emprunté. Cette initiative vise à offrir une flexibilité accrue aux emprunteurs et à les inciter à envisager des projets immobiliers en dépit des contraintes financières.

Dérogation au plafond d’endettement de 35% : Le HCSF a également introduit une dérogation au plafond d’endettement de 35%, permettant aux établissements financiers de lisser sur un trimestre leur droit à s'affranchir de cette limite pour 20% des dossiers qu'ils traitent. Cette mesure offre aux banques une marge de manœuvre temporaire supplémentaire, élargissant ainsi leur capacité à accorder des prêts, en particulier pour des projets qui pourraient autrement être considérés comme plus risqués.

Exclusion des intérêts des prêts relais du calcul du taux d’effort : Une autre modification significative concerne l'exclusion des intérêts des prêts relais lors du calcul du taux d’effort. Bien que cette pratique ait déjà été observée chez certaines banques, elle est désormais officiellement acceptée par le HCSF. Cette mesure vise à alléger la charge financière des emprunteurs qui ont recours à des prêts relais pour financer l'achat de leur nouveau bien tout en attendant la vente de leur propriété actuelle.

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À propos de Gueladjo Toure

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