Le besoin en fonds de roulement de votre société ne permet pas d’investir dans du stock de matières premières et de marchandises ? Découvrez les conditions pour emprunter une somme, grâce à un crédit pro, puis pour financer cette dépense élémentaire à votre cycle d’exploitation.
Les besoins en matières premières et en marchandises dépendent des métiers et du secteur couverts par chaque professionnel. Une société qui rénove des toitures et des façades aura forcément besoin de béton et de bois par exemple, tandis qu’une épicerie devra être livrée quotidiennement en fruits et légumes de diverses variétés.
Que vous soyez un artisan boulanger, un professionnel du BTP, le gérant d’un magasin de vêtements et de chaussures ou de toute autre profession, ce stock est souvent indissociable à la bonne réalisation de votre activité commerciale. Avant de créer de la valeur par le biais de l’encaissement de vos ventes, vos prestations nécessitent d’y avoir recours.
Si votre activité manque de ces ressources, c’est tout votre cycle d’exploitation qui est en danger. Sans stock, l’entreprise est incapable de réaliser ses ventes. Un flux de réception de matières premières et de marchandises est donc essentiel. C’est la préservation, voire le développement, de votre chiffre d’affaires et la rentabilité de votre business qui sont en jeu.
Pour acheter vos marchandises et vos matières premières, il est possible que vous mobilisiez la trésorerie de l’entreprise. Mais seulement si vous êtes parvenu à épargner assez d’économies générées grâce à vos ventes antérieures. Et bien que la trésorerie puisse être excédentaire, la liquider n’est pas toujours la bonne décision. En effet, les entreprises doivent faire face à des imprévus et à des variations du chiffre d’affaires, notamment en cas de saisonnalité. Avoir des capitaux propres à disposition est ainsi une sécurité appréciable.
Un réassort régulier des stocks de votre entreprise est une normalité dans son quotidien. Mais la question à se poser est la suivante : les revenus dégagés grâce aux ventes sont-ils suffisants pour payer le coût du renouvellement de ces marchandises et des matières premières ? Si ça n’est pas le cas, vous devez souscrire un crédit bancaire professionnel. Soit parce que votre activité commerciale est déficitaire et qu’il faut donc renflouer les caisses, soit car vous souhaitez acheter un stock bien plus coûteux dans une logique de croissance.
Votre entreprise peut emprunter une somme d’argent accordée par une banque pour financer ses marchandises, indispensables à l’exercice de son cycle d’exploitation.
Pour ce type de besoin en trésorerie, un crédit professionnel ne pourra pas être remboursé sur une durée supérieure de 2 ans. Pour faciliter le paiement des échéances, vous pouvez négocier avec l’établissement prêteur la mise en place d’un rythme de versement adapté à la trésorerie de votre activité commerciale. Jusqu’à la date où le contrat s’achève, les échéances peuvent être payées chaque mois, tous les trimestres et semestres ou encore une fois par an.
Le coût de ce crédit est calculé par un TAEG (Taux annuel effectif global). Dans le détail, il se compose du taux nominal, souvent fixe, qui permet d’obtenir le montant des intérêts versés à la banque, des frais de dossier, d’une assurance emprunteur ainsi que des frais annexes (frais d’avocat, frais de garantie…).
La demande d’un financement bancaire pour payer le coût de l’achat de marchandises et de matières premières peut être réalisée soit :
Une banque ne vous accordera pas un prêt professionnel les yeux fermés. Une analyse de la situation de l’entreprise et de ses perspectives de croissance est une étape requise. Pour motiver la demande d’un capital pour acheter votre stock de marchandises et de matières premières, un business plan doit être rédigé par vos soins. Si le conseiller bancaire a confiance en la capacité de votre entreprise d’être rentable et de rembourser l’emprunt demandé, alors un déblocage des fonds est envisageable.
Bon à savoir : si le financement à crédit de votre stock répond à un besoin régulier, et non ponctuel, alors il est possible que la banque refuse la souscription de l’emprunt. C’est un signe que vos recettes sont inférieures à votre BFR et donc que votre activité commerciale est déficitaire. Pour convaincre le conseiller, il faudra démontrer que votre stratégie repose sur un plan solide qui finira par être rentable.
D’autres moyens sont accessibles pour que vous puissiez obtenir les fonds suffisants pour accroître le stocks de ressources de votre société : le prêt d’honneur et le crédit fournisseur.
Le prêt d’honneur : ce financement au taux nominal de 0 % permet d’emprunter pour les besoins en fonds propres exprimés par les professionnels. Ce sont des réseaux d’accompagnement qui sont à l’origine de ces offres de crédit tels que France Active, Réseau Entreprendre ou Initiative France.
Le crédit inter-entreprises : deux sociétés peuvent réaliser entre elles un prêt bancaire. Le fournisseur en marchandises et/ou en matières premières va par exemple accorder un délai de paiement à l’acheteur. L’idée est d’épargner son besoin en fonds de roulement dans l’attente que son activité génère des revenus pour ensuite rembourser le prêteur.
Notre conseil : à défaut de se voir accorder un financement professionnel, des alternatives sont à envisager pour dégager de la trésorerie à injecter dans le renouvellement de votre stock de marchandises : le financement participatif, l’ouverture de votre capital à de nouveaux associés ou encore l’appel à la love money (don ou prêt familial).
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