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La demande de crédit pour financer un véhicule motorisé devrait accuser d’un ralentissement en 2019.
Le marché de l’automobile est un indissociable de la vitalité du crédit à la consommation. En effet, les consommateurs ont la plupart du temps tendance à recourir à l’emprunt pour financer l’acquisition d’un véhicule neuf ou d’occasion. Un net recul de l’encours du crédit personnel peut être le signe d’une mauvaise passe de l’activité du secteur des véhicules motorisés. Et les inquiétudes commencent à jaillir auprès des professionnels de la finance puisque les ventes semblent se réduire considérablement en Europe. Pourtant, ce revirement fait suite à une croissance ininterrompue de cinq années successives.
La Fédération européenne des constructeurs automobile avance des statistiques pour le moins éloquentes. Au cours du mois de septembre dernier, les immatriculations de voitures neuves auraient reculé de 23,5% sur un an. La baisse drastique s’est poursuivie également en octobre avec une chute de 7,3% ainsi qu’en novembre avec une baisse constatée de 8%.
Sur le territoire français, la situation semble être bien moins alarmante d’après les propos avancés par le Comité français des constructeurs automobiles (CCFA). Le marché aurait même progressé de 3% en 2018, mais la nette réduction du nombre de transactions de 14,5% survenu au terme du mois de décembre oblige les acteurs à demeurer attentif.
Maintenant, les acteurs offrant des possibilités de financement, tels que les établissements bancaires, ne cachent pas leurs craintes vis-à-vis des tendances du marché. Notamment parce qu’il existe une vive corrélation entre la vente de véhicules et la souscription de crédits à la consommation. Les ménages ont en effet pour habitude de payer généralement un achat de la sorte en contractant un emprunt plutôt que de payer en comptant. Et d’après une étude réalisée par un professionnel de la finance, un déclin de l’ordre de 3 à 4% serait attendu sur le nombre de ventes de véhicules. Or, la propension du marché au sein de l’encours des crédits à la consommation serait de l’ordre de 40% environ.
Ces perspectives peu réjouissantes mettent à mal particulièrement les établissements bancaires. Elles-mêmes qui connaissent actuellement une phase difficile en matière de rentabilité. En l’état, le crédit à la consommation leur offre une marge satisfaisante dans un contexte de taux d’intérêt bas pour les crédits immobiliers. Le financement des prêts à l’habitat met même sous pression leur rentabilité. Un affaiblissement de la demande de crédit personnel suite à une baisse du nombre d’achat de véhicules constituerait donc un véritable coup dur.
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