Assurance-vie : qu’est-ce que l’effet cliquet ?

L’effet de cliquet permet à un épargnant d’avoir la garantie d’acquérir les intérêts produits par son assurance-vie sur l’année écoulée. Il s’agit d’un mécanisme de sécurisation des gains propre à ce type de placement financier, à condition que le capital soit placé principalement sur des fonds euros (obligations), moins risqués que les unités de compte (actions).

Comment fonctionne l’effet cliquet d’une assurance-vie en fonds euros ?

L’effet cliquet est un principe selon lequel les intérêts d’une assurance-vie sont acquis de manière définitive. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus faire l’objet d’une diminution après leur inscription sur le contrat. Cette garantie de progression, proposée par certains assureurs, s’applique donc pour les fonds obligataires, l’investisseur est donc sûr de récupérer au minimum sa mise de départ lorsqu’il a signé son contrat.

L’effet cliquet fait référence à l’outil mécanique. Un cliquet est utilisé pour progresser par paliers sans retour en arrière possible. Les intérêts obtenus sur une assurance-vie sont donc acquis et crédités à l’épargnant.

Lorsque ce dernier effectuera le rachat total de son contrat, il sera certain de bénéficier des intérêts cumulés jusqu’à présent en plus du capital versé au départ puis au cours de la vie du placement.

Quels sont les types de contrat d’assurance-vie ?

Il faut distinguer les contrats d’assurance-vie composés de fonds en euros (monosupports) et les contrats en unités de compte (multisupports). Les premiers garantissent la restitution du capital placé. L’investisseur y est certain de retrouver son argent de départ car ses supports ne sont pas sujets aux variations des marchés boursiers.

A l’inverse, les contrats en unités de compte (UC) sont soumis aux évolutions de la Bourse et des différents marchés de valeurs mobilières. En contrepartie d’un risque de pertes en capital, l’épargnant peut obtenir un rendement supérieur par rapport aux contrats en fonds euros. Selon le cours des actions, le capital initial peut-être entamé car il n’est pas garanti et est sujet aux fluctuations des indices. L’effet cliquet n’est donc pas intégré dans ce type de support.

En général, pour obtenir une meilleure performance sans être exposé à un risque surdimensionné, il est recommandé de diversifier le placement de son assurance-vie avec une composition à hauteur de 70 % en fonds euros et 30 % en unités de compte, on parle alors d’un contrat multisupport. Le pourcentage d’unités de compte est calculé en fonction du niveau d’appétence au risque de l’épargnant.

Comment obtenir un contrat d’assurance-vie avec un effet cliquet ?

C’est dans le cadre de la notion de rendement qu’intervient l’effet de cliquet. Pour obtenir cette clause, il faut la demander au gestionnaire du contrat que vous allez souscrire.

Toutefois, ce principe ne concerne qu’un seul type de support en assurance-vie : les contrats sur des fonds en euros, c’est-à-dire sur des obligations. Celles-ci permettent généralement de financer des investissements d’entreprise ainsi que la dette des États de plusieurs pays dans le monde pour réaliser leurs nouvelles dépenses publiques en fonction des diverses mesures politiques sociales et économiques menées.

Un des arguments mis en avant par les partisans de l’assurance-vie est justement cet effet de cliquet, qui est un mécanisme qui assure et sécurise le rendement annuel. Il permet d’éviter de consulter régulièrement les performances du contrat. Concrètement, l’épargnant peut laisser « vivre » son contrat. A l’inverse, une assurance-vie composée majoritairement d’UC doit faire l’objet d’un suivi plus rigoureux.

L’assurance-vie, un placement qui plaît toujours aux Français

Aux côtés de l’immobilier locatif, financé généralement via un crédit immobilier associé avec une assurance emprunteur, l’assurance-vie est l’un des placements préférés des Français qui souhaitent faire fructifier leur épargne. C’est aussi un produit qui assure une transmission avantageuse au niveau de la fiscalité lors d’une succession. Dans l’Hexagone, on dénombre près de 18 millions de contrats d’assurance-vie.

Pour les profanes de l’assurance-vie, le secteur semble difficile à appréhender. Mais derrière les termes barbares que sont « fonds en euros », « unités de compte » ou encore « effet cliquet », se cachent en réalité des mécanismes relativement simples.

L’assurance-vie est un placement financier dont le rendement peut dépasser les taux des livrets d’épargne. Cependant, il a tendance à baisser depuis quelques années. Sa moyenne est passée de 4,4 % en 2004 à 2 % de rendement en 2022. Avec la hausse de l’inflation et des taux des livrets réglementés (livret A, LDD et LEP) depuis 2022, les performances de l’assurance-vie sont généralement en deçà. Toutefois, elle présente l’avantage de n’avoir aucun plafond de versement, alors que les versements sur un livret A ne peuvent dépasser 22 950 € par exemple.