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Budget des ménages : comment éviter les incidents de paiement en cas de factures impayées ?


Budget : nos astuces pour éviter les fins de mois difficiles

Avec le coût de la vie qui augmente, des incidents de paiement à répétition se produisent pour beaucoup de foyers. Une analyse de budget peut permettre de supprimer les dépenses secondaires afin de retrouver un meilleur équilibre. Mais pour baisser de façon efficace le montant de ses charges fixes et en terminer avec les fins de mois à découvert, une alternative est à étudier : le rachat de ses crédits en cours.

L’inflation sur les prix de l’énergie et les produits alimentaires fait pression sur le pouvoir d’achat des ménages

Tandis que l’inflation bat des niveaux records, dans l’Hexagone et tout le territoire européen, beaucoup de Français rencontrent des difficultés à gérer leurs dépenses. L’INSEE estimait l’inflation à + 5,2 % sur un an en mai. Une donnée qui ne fait que confirmer la réalité budgétaire actuelle : les prix de l’énergie, et du carburant surtout, ne font que grimper depuis plusieurs mois.

Les produits alimentaires sont également touchés par cet effet inflationniste. La tension sur les approvisionnements et l’envolée du coût des matières premières viennent pénaliser davantage les portefeuilles des Français. Arrivés en caisse, les consommateurs font forcément grise mine quand il faut régler le panier d’achat.

La hausse des prix soudaine a donc accéléré les conséquences néfastes sur le pouvoir d’achat des ménages. Cette dégradation du coût de la vie ne fait qu’augmenter le nombre de foyers qui se retrouvent en défaut de paiement.

Pour faire simple, cette situation irrégulière se produit lorsqu’un particulier gagne un revenu trop faible pour payer toutes ses dépenses à temps. Il peut s’agir :

- de son loyer ou son échéance de prêt immobilier auprès de sa banque ;

- de ses mensualités de crédit conso (y compris le découvert bancaire) ;

- des factures de ses charges courantes (électricité, gaz, téléphonie, internet, assurances…).

De nombreux foyers ont beaucoup de mal à payer leurs factures et leurs mensualités

D’après les chiffres fournis par les associations qui viennent en aide aux personnes en grande fragilité financière, ce sont près de 263 000 qui ont subis un défaut de paiement au cours de ces derniers mois. C’est-à-dire qu’elles n’avaient pas la provision suffisante pour couvrir leurs dépenses à temps. Plusieurs explications sont à l’origine de ces irrégularités : le dépassement de leur seuil de découvert autorisé, la signature d’un chèque en blanc ou encore une utilisation excessive de la carte bancaire sans la somme sur le compte en banque.

Ces difficultés s’accompagnent d’un effet pervers, car les banques sanctionnent très souvent les incidents de paiement de leurs clients. Des commissions d’intervention, d’environ 8 euros par transaction refusée, peuvent être prélevées après chaque utilisation d’une CB hors provision. En cas de retard de loyer ou de toute autre facture, les établissements bancaires ponctionnent aussi des frais pour chacun des prélèvements automatiques rejetés. Mais si les agios et les diverses facturations peuvent aggraver la situation, la peine peut être encore plus lourde selon les incidents de paiement recensés : une inscription dans le fichier des interdits bancaires de la banque de France, voire se déclarer comme étant surendetté.

Ce qui inquiète les associations, c’est la tendance croissante des foyers qui ne parviennent plus à boucler des factures basiques de la vie courante. Pour beaucoup d’entre eux, qui possédaient un budget fragile mais supportable, la montée de l’inflation a été le point de bascule. Les prix à la pompe en est une cause évidente, notamment chez les personnes précaires usant d’un véhicule pour aller travailler.

Comment baisser ses charges pour éviter les découverts bancaires ?

Lister ses dépenses pour supprimer celles qui sont secondaires

Avec l’objectif d’éviter d’avoir son compte en banque régulièrement dans le rouge, il faut se poser une question essentielle : le montant total de mes charges est-il adapté à celui des revenus présents de mon foyer ?

L’idée est que ces charges régulières, qui se composent par exemple des mensualités de crédit et du loyer, si le foyer est locataire, ne doivent pas représenter plus d’un tiers des revenus d’un ménage. Le restant permet ensuite de payer les dépenses de la vie courante et, éventuellement, d’épargner en guise de précaution ou pour de futurs projets.

Si les charges d’un foyer sont plus élevées que la limite raisonnable, qui correspond à un taux d’endettement d’environ 33 %, c’est qu’il est peut-être temps de revoir le montant de ses sorties d’argent chaque mois. Pour cela, il est recommandé de faire un point budgétaire pour faire un bilan complet de ses dépenses mensuelles.

Pour ce qui est des factures, il ne faut ne pas hésiter à interrompre les abonnements qui ne sont pas utilisés, tels que ceux associés aux plateformes de streaming. Concernant le poste énergétique, dont le poids n’a de cesse d’augmenter au fil des mois, il est important de se lancer dans de bonnes pratiques pour réaliser des économies : réduire la température du chauffage, ne pas laisser couler l’eau inutilement, remplacer ses vieilles installations de chauffe par du matériel plus moderne et plus économique, etc…

Fins de mois difficiles : penser à réduire ses dépenses mensuelles en réalisant un rachat de crédit

Donner de l’air à son budget en réduisant ses charges mensuelles, c’est un objectif qu’il est possible d’atteindre en faisant racheter ses prêts et en les regroupant dans un nouvel emprunt. C’est le principe du rachat de crédits qui peut permettre à un foyer d’inclure également dans l’opération ses dettes, comme un découvert bancaire autorisé ou non, des retards de factures et de paiement des impôts ou encore des arriérés de loyer.

Ce regroupement est un moyen de retrouver un équilibre dans ses dépenses, car le foyer va pouvoir décider de rembourser ses dettes sur une durée allongée. L’effet est simple : le total de la nouvelle mensualité à amortir sera plus faible que ce qui doit être payé chaque mois avant la réalisation de l’opération.

Le rachat de ses prêts peut être demandé avant même que les premiers signes de difficultés financières apparaissent. L’anticipation est d’ailleurs un atout puisque les conditions de remboursement n’en seront que meilleures. Aussi, l’opération n’est pas accessible aux personnes déclarées officiellement en surendettement, c’est une des raisons qui doivent inciter à en faire la demande avant que la situation ne soit trop compliquée pour qu’une banque accepte le financement.

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À propos de Mathieu Dubuffet

Grâce à son parcours bancaire, Mathieu maîtrise la thématique de la finance. La précision et la rigueur factuelle sont au cœur de ses rédactions.