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Après un premier semestre 2024 difficile, le marché du crédit immobilier montre des signes de reprise. La production de crédits, qui avait chutée à son niveau le plus bas depuis 10 ans, commence à remonter. En juin, les prêts immobiliers ont légèrement augmenté, signalant une stabilisation après une période de forte baisse. Toutefois, l’instabilité politique reste une source d’incertitude pour le secteur.
Depuis le début de l'été, le marché des crédits immobiliers bénéficie d'une amélioration notable des conditions de financement. Après avoir atteint un pic de 4,17 % en janvier 2024, le taux moyen d'emprunt a considérablement baissé pour se stabiliser à 3,7 % en juin. Cette tendance à la baisse des taux d'intérêt est principalement due à une décision importante de la Banque Centrale Européenne (BCE) : le 6 juin, la BCE a réduit ses taux directeurs pour la première fois en deux ans, offrant ainsi un répit bienvenu aux emprunteurs.
Cette diminution des taux représente une bouffée d'air frais pour les professionnels de l'immobilier et les potentiels acquéreurs. Les taux d’intérêt plus bas rendent les crédits immobiliers plus abordables et stimulent ainsi l'activité sur le marché. En conséquence, les banques pourraient être incitées à renforcer leur compétitivité en proposant des offres encore plus attractives.
Les prévisions pour la fin de l'année sont également favorables, avec des attentes croissantes quant à une éventuelle nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion de la BCE prévue le 12 septembre. Si cette baisse se concrétise, elle pourrait redynamiser le marché, en encourageant davantage de primo-accédants et d'investisseurs à saisir les opportunités de financement avantageuses. Cette dynamique positive pourrait également inciter les établissements financiers à intensifier leurs efforts pour attirer de nouveaux clients, offrant ainsi aux emprunteurs la possibilité de négocier des conditions encore plus avantageuses.
Depuis 2022, les règles de prêt strictes imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) limitent le taux d'endettement des emprunteurs à 35 % de leurs revenus et la durée des crédits à 25 ans. Ces restrictions visent à garantir la stabilité financière et à éviter les situations de surendettement.
Toutefois, pour stimuler l'accès au crédit et soutenir le marché immobilier, des dérogations sont accordées pour environ 20 % des dossiers de prêts, en particulier pour les primo-accédants et les projets jugés particulièrement viables.
Cette flexibilité accrue permet aux banques de proposer des conditions de financement plus adaptées à des profils qui pourraient autrement être exclus du marché. Par exemple, les établissements bancaires peuvent accepter un taux d’endettement légèrement supérieur ou une durée de crédit plus longue pour les emprunteurs jugés solvables.
En juin 2024, la Banque de France a noté une augmentation de l’utilisation de ces dérogations, atteignant 15,6 % des dossiers, contre 14,9 % précédemment. Cette tendance indique une volonté croissante des banques de s'adapter aux besoins des emprunteurs tout en respectant les limites imposées.
Cependant, la Banque de France souligne que cette marge de manœuvre reste inférieure à la limite de 20 % autorisée, ce qui laisse supposer qu'il y a encore de la place pour une plus grande flexibilité. Cette évolution pourrait permettre une augmentation du volume de crédits accordés et offrir davantage d’opportunités aux acheteurs potentiels, surtout dans un contexte où la demande reste élevée malgré un marché encore fragile.
Malgré une légère reprise du marché du crédit immobilier, les banques continuent d'exercer une vigilance accrue dans l'octroi de prêts. Après un premier semestre 2024 marqué par une baisse significative de la production de crédits, les établissements prêteurs, bien que prêts à soutenir de nouveaux emprunteurs, appliquent des critères de sélection plus stricts que par le passé.
Les banques cherchent à minimiser les risques associés aux prêts immobiliers en intensifiant leur analyse des dossiers. Elles examinent de plus près la stabilité financière des emprunteurs, leur historique de crédit, ainsi que leur capacité à rembourser le prêt. Les critères tels que le taux d’endettement, les revenus et la sécurité de l’emploi sont scrutés avec une plus grande rigueur. Cette approche est en partie une réponse aux défis rencontrés durant les mois précédents, où une hausse des taux et des incertitudes économiques ont ralenti le marché.
Pour attirer de nouveaux clients malgré ces exigences renforcées, certaines banques ont déployé des stratégies créatives. Elles ont organisé des ventes privées de crédits, élargi leurs gammes de produits financiers, et proposé des offres promotionnelles ciblées avant la trêve estivale. Cependant, la période estivale a été marquée par une activité plus calme, notamment en raison des évènements politiques et sportifs.
A la rentrée, les banques pourraient adopter des approches plus flexibles pour atteindre leurs objectifs de recrutement, tout en maintenant des normes rigoureuses pour éviter le surendettement. Elles pourraient également être incitées à offrir des conditions plus attractives pour les emprunteurs, en particulier si la tendance à la baisse des taux se poursuit.
Obtenir les meilleures conditions de crédit immobilier nécessite une préparation minutieuse et une bonne compréhension du marché. Voici quelques astuces pour maximiser vos chances de réussir :
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