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La baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers sur les 10 dernières années a eu pour principale conséquence une forte augmentation de la capacité d’emprunt. Les Français ont gagné plus d’un tiers de capacité d’emprunt en 10 ans.
Selon une récente étude, le taux moyen de financement à l’habitat était de 1,47 % en janvier 2018, selon les derniers chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Au premier trimestre 2008, soit près d’une décennie auparavant, ce même Observatoire faisait état d’un taux moyen de 4,67 %.
Une baisse considérable qui a permis à la capacité d’emprunt des Français de passer d’environ 150 000 euros il y a 10 ans à plus de 200 000 euros début 2018. Cela équivaut ainsi à une différence de plus de 50 000 euros et une progression de la capacité d’emprunt de plus de 30 % en seulement 10 ans.
De ce fait, les revenus nécessaires pour prétendre à un crédit immobilier ont mécaniquement diminué de près de 30 % en une décennie. En 2018, un foyer souhaitant emprunter 200 000 euros devait gagner en moyenne 4 000 euros nets par mois. A ce jour, des revenus mensuels d’environ 2 900 euros suffisent. Quant au coût du crédit pour un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans, il est passé d’environ 120 000 euros au cours du 1er trimestre 2008 à environ 35 000 euros (avec un taux moyen de 1,48 %) aujourd’hui.
Enfin, les Français ont vu également le montant de leurs mensualités baisser considérablement. En moyenne, cette charge s’est allégée de près de 400 euros (pour un près de 200 000 euros sur 20 ans) en une décennie.
Selon les dernières statistiques, la croissance de la France a atteint la barre symbolique des 2 % en 2017. Si ce chiffre exceptionnel devrait réjouir tous les Français, il faut savoir que les ménages souhaitant faire un crédit immobilier dans les prochains mois ont de quoi faire grise mine. En fait, le pouvoir d’achat immobilier pourrait être pénalisé par le retour de la croissance. Explication.
Si croissance rime souvent avec hausse du pouvoir d’achat, force est de constater que ce n’est pas forcément dans tous les domaines, notamment dans l’immobilier. A savoir si l’activité économique et la croissance repartent, le taux des obligations assimilables du trésor à 10 ans (OAT 10 ans) pourrait répartir à la hausse.
Cet indicateur qui donne la tendance sur l’évolution des taux barèmes des prêts à l’habitat accordés aux ménages, est particulièrement scruté par les établissements bancaires. Il renseigne les banques sur les conditions d’emprunt de l’Etat Français. Cependant, depuis le début de l’année, ce taux a quasiment doublé, il est passé de 0,5 % mi-janvier à près de 1 % à ce jour.
Avec des objectifs de production très ambitieux pour 2018, les banques n’ont pas encore répercuté cette hausse sur leur grille. Mais la situation pourrait changer dans les semaines à venir. En d’autres termes, la capacité d’emprunt des Français pourrait être impactée dans les mois à venir.