Diminuer mes mensualités
Financer un nouveau projet
Au sortir des confinements, les ménages tricolores financent leurs achats en ayant recours au prêt à la consommation. L’UFC-Que Choisir s’en inquiète.
La crise sanitaire n’aura pas raison des fêtes de fin d’année. Car les Français ont prévu de dépenser, en moyenne, 600 euros pour les achats de Noël. Ce budget prévisionnel est en augmentation de 10 % par rapport à l’an passé. C’est donc le signe d’un fort rebond de la consommation. Toutefois, cela est paradoxal avec le recul du pouvoir d’achat dans l’Hexagone.
En prévision de leurs dépenses, les ménages tricolores semblent avoir massivement eu recours aux prêts à la consommation. Cette opération bancaire permet de financer, à crédit, un bien (hors immobilier) ou un service. Le recours au crédit à la consommation, plus communément nommé prêt conso, n’est pas lié uniquement à l’approche des fêtes.
En effet, après le premier confinement du printemps 2020, les Français ont emprunté trois milliards d’euros via un emprunt à la consommation durant le mois de juin uniquement.
Selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir, il s’agit d’un record qui n’avait plus été observé depuis 2012. Mais le corollaire est tout autre. L’association craint qu’un trop large recours au prêt conso ne pèse dans les semaines à venir sur le budget des Français, avec des cas de surendettement, c’est-à-dire lorsqu’un ménage n’arrive plus à faire face à ces obligations de remboursement.
Pour éviter cela, l’option du crédit à la consommation ne doit pas être envisagée comme une solution de facilité de paiement mais bien comme une opération bancaire qui a un coût et donc des conséquences sur le budget d’un foyer.
En 2021, l’association planche sur une hausse massive des défauts de remboursement de ce type d’emprunt. Elle annonce un encours de 12 milliards d’euros en défaut pour l’année à venir.
Avoir plusieurs emprunts en cours, qu’ils soient à la consommation ou immobilier, n’empêche pas de financer un nouveau projet. Toutefois, il faut garder en tête qu’en souscrivant un nouveau crédit, c’est une nouvelle mensualité qui s’ajoute aux autres. Le taux d’endettement va alors augmenter, ce qui peut être critique s’il était déjà élevé auparavant. On parlera alors de mal-endettement. Il est possible de réviser son taux d’endettement en mettant de l’ordre dans les mensualités.
Avec un regroupement de crédits, un foyer peut rassembler ses différents emprunts au sein d’un unique crédit et adapter la nouvelle mensualité à ses revenus. Cela peut être utile si les revenus ont baissé entretemps. Durant le rachat des prêts, une enveloppe allouée à un nouveau projet peut être incluse (sous conditions). Pour connaître les modalités d’un regroupement avec un nouveau besoin de consommation, il est recommandé de passer par un organisme certifié et enregistré à l’ORIAS comme Solutis.
En effet, les analystes financiers qui accompagnent les ménages dans leur rachat de crédit ont un devoir de conseil, ce qui garantit d’obtenir une offre de regroupement correspondant vraiment à la situation des demandeurs.
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