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Selon une récente enquête réalisée par une association de consommateur, la majorité des crédits à la consommation des magasins ne sont pas conformes à la législation en vigueur encadrant ce type de financement.
Près de 70 % des propositions de crédit à la consommation faites dans les magasins ou dans les grandes enseignes (bricolage, meuble, distribution…) sont illégales, selon une récente enquête de la CLC V, une association de défense de consommateurs et d’usagers.
Cette enquête qui a été réalisée dans 60 enseignes sur tout le territoire a concerné 200 clients mystères qui ont sollicité un emprunt à la consommation dans les points de vente pour le financement d’un bien ou d’un service. Le résultat montre que l’obligation de proposer un financement non renouvelable est très peu appliquée sur le terrain.
Les points de vente proposent systématiquement à leurs clients un crédit recouvrable à taux élevé alors que depuis 2011, pour tout achat à crédit supérieur à 1 000 euros, les professionnels doivent permettre au client d’opter pour un financement amortissable (affecté ou personnel).
Dans la réalité, c’est loin d’être le cas. Dans deux tiers des cas, la législation n’a pas été respectée puisque le choix entre les deux types de financement n’a pas été donné. A savoir que le crédit amortissable comporte des coûts moins importants que le prêt renouvelable. Contrairement au financement renouvelable, le prêt amortissable est limité dans le temps, réduisant ainsi le risque de surendettement.
Selon la CLCV, il y aurait une méconnaissance de la loi et des différents types d’emprunt par les vendeurs. Les résultats de l’étude relèvent un manque de formation des professionnels, ces derniers maîtrisent mal les caractéristiques du prêt renouvelable qu’ils proposent à leurs clients ainsi que les principales notions du prêt amortissable.
Par ailleurs, l’association montre aussi que les grandes enseignes utilisent des techniques marketing destinées à pousser le consommateur à recourir au crédit renouvelable avec des taux d’intérêt qui peuvent facilement dépasser les 16 % lors des achats de biens ou de services. A savoir que moins de la moitié des échéances d’un crédit renouvelable représente le capital, c’est-à-dire la somme prêtée. Le reste est constitué des intérêts et de l’assurance-emprunteur.
A la suite de cette enquête, l’association demande aux autorités des contrôles renforcés sur la distribution de crédit (amortissable, renouvelable) dans les lieux de vente et des sanctions dissuasives. A savoir que, les financements à la consommation sont les principales causes de surendettement. Ils sont présents dans 80 % des dossiers de surendettement et plus de 70 % d’entre eux contiennent des prêts renouvelables, selon le tout dernier baromètre de la Banque de France.
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