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Pourquoi les taux immobiliers risquent de redevenir défavorables en 2026 ?


Des taux immobiliers possiblement en hausse en 2026

Après une période de forte tension entre 2022 et 2023, les taux des crédits immobiliers ont amorcé une phase de détente progressive tout au long de 2024, avant de se stabiliser en 2025 autour de 3 % à 3,2 % en moyenne sur 20 ans, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Cette accalmie a permis à de nombreux ménages de relancer leur projet d’achat immobilier, après plusieurs trimestres de blocage du marché. Mais cette stabilité pourrait n’être qu’une parenthèse. Plusieurs signaux économiques laissent entrevoir une année 2026 moins favorable pour les emprunteurs, avec un possible retour de la hausse des taux. Inflation persistante, coût du refinancement bancaire en progression, politique monétaire prudente de la Banque centrale européenne (BCE) : autant de facteurs qui pourraient peser sur les conditions de financement.

2025 : une accalmie bienvenue sur le marché du crédit immobilier

Une année marquée par la stabilisation des taux

Après un pic dépassant parfois les 4 % fin 2023, les taux des crédits immobiliers ont retrouvé une trajectoire descendante en 2024, portée par la détente de l’inflation et la réouverture progressive des vannes du crédit immobilier par les banques.

Au premier semestre 2025, les taux moyens se sont établis autour de 3,08 % toutes durées confondues, avant de se stabiliser entre 3 % et 3,2 % au second semestre. Les meilleurs profils, c’est-à-dire, des emprunteurs disposant d’un apport conséquent et d’une situation financière solide peuvent encore obtenir des offres sous la barre des 3 % sur 20 ans.

Cette stabilité a redonné confiance aux ménages, favorisant une reprise mesurée du marché immobilier. Les dossiers de financement sont à nouveau étudiés plus sereinement et la concurrence entre établissements prêteurs permet d’obtenir des marges de négociation intéressantes.

Une stabilisation soutenue par la politique monétaire de la BCE

La Banque centrale européenne a joué un rôle clé dans cette période de détente. Après plusieurs relèvements de ses taux directeurs entre 2022 et 2023 pour contenir l’inflation, elle a amorcé un cycle de baisse graduelle dès la mi-2024.

Cette orientation a contribué à réduire le coût du refinancement pour les banques et à stabiliser les taux des obligations d’État à 10 ans (OAT), un indicateur de référence pour le calcul des taux immobiliers.

La combinaison de ces facteurs a permis d’assainir le marché, tout en redonnant une respiration bienvenue aux ménages. Cependant, la tendance pourrait s’inverser dès 2026 si les conditions macroéconomiques se durcissent.

Les taux actuels, couplés à une légère correction des prix de l’immobilier dans certaines zones, créent un contexte encore propice pour concrétiser un projet d’achat.

Bon à savoir :

Les emprunteurs qui disposent d’un apport personnel et d’un bon profil peuvent encore bénéficier d’un financement compétitif avant une éventuelle remontée des taux.

2026 : vers un nouveau cycle moins favorable pour les emprunteurs

Si 2025 a permis au marché immobilier de retrouver un équilibre après deux années chahutées, l’année 2026 pourrait marquer un tournant moins positif pour les emprunteurs. Plusieurs indicateurs économiques laissent entrevoir un contexte de financement plus tendu.

D’abord, la BCE pourrait mettre un terme à son cycle d’assouplissement monétaire. Après plusieurs baisses successives de ses taux directeurs depuis 2024, l’institution européenne a récemment choisi de maintenir le statu quo, estimant que la baisse de l’inflation avait atteint un palier. Cette pause, qui pourrait se prolonger, limiterait la marge de manœuvre des banques pour proposer des conditions de prêt plus avantageuses. En parallèle, la hausse des taux obligataires observée depuis l’été 2025 pèse sur le coût de refinancement des établissements prêteurs. L’OAT à 10 ans, indicateur de référence pour les crédits immobiliers, a dépassé 3,4 % après avoir évolué autour de 3,1 % en début d’année. Si cette tendance se confirme, les banques seront contraintes d’ajuster leurs barèmes à la hausse pour préserver leurs marges.

Le contexte économique général ne joue pas non plus en faveur d’une poursuite de la détente. La croissance européenne reste faible, tandis que l’inflation sous-jacente demeure supérieure aux objectifs fixés par la BCE. À cela s’ajoute une situation budgétaire plus tendue en France, marquée par la réduction de certaines aides au logement et un projet de loi de finances 2026 qui pourrait limiter les dispositifs de soutien à l’achat immobilier. Le marché se retrouverait ainsi privé d’amortisseurs, notamment pour les primo-accédants et les ménages modestes.

Pour les emprunteurs, ces évolutions pourraient se traduire par une légère remontée des taux moyens, qui pourraient atteindre entre 3,8 % et 4 % sur 20 ans d’ici la fin 2026, selon plusieurs prévisions d’analystes.

Dans ce contexte, les établissements bancaires devraient aussi renforcer leurs critères d’octroi. Les profils les plus solides, présentant un apport personnel conséquent, un faible endettement et une situation professionnelle stable, continueront à bénéficier de conditions privilégiées. En revanche, les ménages disposant d’un budget plus contraint risquent de rencontrer davantage de difficultés à faire valider leur dossier.

En somme, tout laisse penser que 2026 pourrait refermer la parenthèse de stabilité observée en 2025. Les signaux économiques, la prudence de la BCE et le coût croissant du financement bancaire convergent vers une normalisation à la hausse des taux immobiliers. Pour les porteurs de projet, anticiper son financement dès aujourd’hui reste donc la meilleure stratégie pour sécuriser un taux encore attractif avant que le marché ne se tende à nouveau.

Quelles conséquences concrètes pour les acheteurs en 2026 ?

Avec la remontée probable des taux en 2026, il faudra s’attendre à quelques ajustements côté budget. Même une hausse modérée peut réduire le montant que vous pouvez emprunter, ce qui peut signifier un apport plus important, des mensualités un peu plus hautes ou un choix de bien légèrement différent. Bref, il faudra peut-être revoir vos priorités pour rester dans les clous.

Les banques seront aussi plus sélectives. Les emprunteurs avec un profil solide (revenus stables, apport conséquent, endettement maîtrisé) auront encore accès aux meilleures conditions. Les autres devront peut-être négocier un peu plus ou envisager des solutions alternatives.

Heureusement, il existe des leviers pour limiter l’impact d’une hausse des taux. Le rachat de crédit, la délégation d’assurance ou le prêt relais sont des outils efficaces pour garder sa capacité d’emprunt et sécuriser son projet.

En résumé, mieux vaut anticiper dès maintenant. Profiter des taux encore attractifs en 2025, préparer son dossier et simuler son crédit avec un courtier expert reste la meilleure façon de concrétiser son projet sans stress et sans mauvaise surprise.

Comment limiter l’impact d’une hausse des taux en 2026 ?

Même si les taux remontent en 2026, il existe plusieurs moyens de préparer son projet et de limiter les effets sur le budget. La première étape consiste à agir dès 2025 : profiter des taux encore attractifs pour sécuriser son crédit, ou au moins simuler son prêt avec un courtier expert comme Solutis afin de connaître sa capacité d’emprunt.

Autre levier important : optimiser son profil emprunteur. Un apport personnel plus élevé, un taux d’endettement maîtrisé et une situation professionnelle stable augmentent vos chances d’obtenir un meilleur taux, même en période de hausse. Cela peut faire la différence entre un prêt confortable et des mensualités trop lourdes.

Certaines solutions financières permettent aussi de compenser l’augmentation des taux. Par exemple, le rachat de crédit ou la délégation d’assurance emprunteur peuvent réduire le coût global du prêt. Le prêt relais est une option pratique si vous vendez un bien pour en acheter un autre, vous évitant de bloquer votre projet.

Enfin, la préparation du dossier est essentielle. Plus votre dossier est clair et solide, plus la banque pourra vous proposer des conditions avantageuses. Anticiper les documents nécessaires, présenter vos revenus stables et soigner votre dossier d’assurance emprunteur permet de garder le contrôle sur votre projet immobilier, même face à une hausse des taux.

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À propos de Gueladjo Toure

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