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L'essentiel à retenir dans cet article :
• En 2024, le crédit conso a stagné (+0,3 %), freiné par l’inflation, la prudence des ménages et la crise immobilière, avec un recul des crédits affectés (-8,6 %) et des véhicules d’occasion (-4,3 %).
• En 2025, un rebond est anticipé grâce à l’inflation maîtrisée (2 %), la confiance retrouvée des ménages et des conditions économiques plus favorables.
• L’essor des crédits fractionnés et renouvelables suscite des craintes de surendettement, poussant à un encadrement réglementaire renforcé.
• Pour obtenir un prêt avantageux, il est essentiel d’avoir un bon dossier, de comparer les offres et d’adapter la durée.
En 2024, le marché du crédit à la consommation a connu une stagnation historique, marquée par un recul du taux de détention des prêts et une baisse des financements pour les biens d’équipement et les automobiles d’occasion. Cette tendance s’explique par un contexte économique incertain et une prudence accrue des ménages face à l’inflation. Toutefois, les perspectives pour 2025 sont plus encourageantes, portées par l’amélioration du moral des ménages et un assouplissement des conditions économiques.
L’année 2024 a été marquée par une stagnation du marché du crédit à la consommation, conséquence d’un environnement économique encore incertain et d’une prudence accrue des ménages.
Selon l’Association française des sociétés financières (ASF), la production de crédits à la consommation n’a progressé que de 0,3 %, atteignant 48 milliards d’euros. Ce ralentissement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse des prix des biens de consommation et l’attentisme des emprunteurs face aux fluctuations des taux d’intérêt.
Le secteur automobile, qui représente une part importante des financements, illustre bien cette tendance contrastée. Si le financement des automobiles neuves a connu une légère progression de +2,9 %, celui des véhicules d’occasion a, lui, reculé de 4,3 %. La hausse des prix sur le marché de l’occasion, conjuguée à un accès plus restreint aux crédits, a freiné les achats.
Par ailleurs, les crédits affectés qui sont souvent utilisés pour financer l’achat d’équipements domestiques, de biens durables ou de véhicules ont enregistré une forte baisse de 8,6 %. Ce repli s’explique notamment par la crise immobilière, qui a entraîné un recul des transactions et, par conséquent, une diminution des besoins de financement pour l’aménagement et la rénovation des logements. Les ménages, soucieux de préserver leur pouvoir d’achat dans un contexte encore marqué par l’inflation, ont préféré différer leurs projets d’investissement.
En revanche, d’autres formes de financement, comme le crédit renouvelable et les paiements fractionnés, continuent de séduire certains consommateurs, notamment pour les achats du quotidien. Cependant, ces solutions de financement restent sous surveillance, car elles peuvent accroître les risques d’endettement en l’absence d’un encadrement strict.
L’année 2024 a marqué un tournant dans le marché du crédit en France, avec une baisse historique du taux de détention des crédits par les ménages. D’après l’Observatoire des crédits aux ménages (OCM), seuls 41,9 % des ménages détenaient un crédit en 2024, un niveau jamais atteint depuis la création de l’observatoire en 1989.
Ce recul est particulièrement marqué pour le crédit à la consommation, dont la détention est passée de 26,5 % en 2019 à 19 % en 2024. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse :
Toutefois, cette tendance pourrait s’inverser dès 2025, portée par l’amélioration de la confiance des ménages et des conditions de financement plus favorables.
Après plusieurs années de recul, le marché du crédit à la consommation pourrait amorcer un rebond en 2025. La baisse progressive de l’inflation, qui s’est établie à 2 % en 2024, redonne du souffle au budget des ménages et améliore leur perception de l’endettement. Ainsi, selon le 37ᵉ rapport de l’Observatoire des crédits aux ménages (OCM) publié en février 2025, 85,4 % des ménages estiment désormais que leurs charges de remboursement restent supportables, contre seulement 50,7 % en 2023.
Cette amélioration de la confiance se traduit déjà par une légère hausse des intentions de souscription, suggérant une reprise du marché du crédit à la consommation dans les mois à venir. Cependant, cette évolution pourrait être influencée par des changements structurels dans les modes de financement.
En effet, l’essor des crédits fractionnés, qui permettent un paiement en plusieurs fois sans formalités lourdes, interroge sur l’avenir du secteur. Ce type de financement, bien que pratique pour les consommateurs, soulève des inquiétudes quant aux risques de surendettement. Face à cette tendance, la nouvelle directive sur le crédit à la consommation prévoit un encadrement plus strict de ces pratiques.
Par ailleurs, l’évolution des politiques bancaires et la gestion des risques de crédit joueront un rôle clé en 2025. Les établissements bancaires devront s’adapter à ces nouvelles contraintes réglementaires tout en répondant aux besoins de financement des ménages. L’année 2025 pourrait en effet marquer un tournant décisif pour le secteur du crédit à la consommation.
Pour obtenir les meilleures conditions de prêt à la consommation, voici quelques conseils essentiels à suivre :