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Les banques sur internet communiquent sur la gratuité de leur carte de paiement. Toutefois, cette offre est soumise à condition.
Les banques en ligne ont clairement disrupté le marché bancaire. Leur arrivée en masse puis leur succès ont pris de court les banques traditionnelles. Toutefois, la concurrence est d’apparence puisque bien souvent les banques digitales appartiennent à un groupe bancaire déjà bien établi en France. Pour attirer une nouvelle clientèle, les banques 2.0 ont un argument phare : la réduction des frais bancaires. En effet, pour chacune, les montants des frais de tenue de compte annuels sont nuls ou quasi-nuls. Les établissements sur internet profitent de la dématérialisation pour proposer des services bancaires gratuits. Sans réseaux d’agence physique à entretenir, leurs frais de fonctionnement sont donc beaucoup moins élevés par rapport à une banque classique.
La promesse de frais réduits n’est pas la seule annonce mise en avant. La carte bancaire gratuite est devenue un support marketing commun à toutes les banques. Dans une banque classique, la cotisation annuelle pour une carte de paiement électronique s’élève à quelques dizaines d’euros. Sur le papier, les cartes bancaires des banques en lignes sont offertes. Toutefois, en pratique cela ne se vérifie pas toujours. D’une part, l’accès à une carte de paiement gratuite est contraint par des conditions de revenus. Selon les marques, il faut avoir un revenu minimum de 1200 euros ou plus.
Les offres de cartes premium gratuites à vie sont elles aussi soumises à des revenus supérieurs ou bien à l’ouverture d’une épargne avec un dépôt de plusieurs milliers d’euros. Les cartes peuvent également avoir un coût si leur titulaire ne les utilise pas. Les conditions d’utilisation imposent ainsi un nombre minimum d’utilisation par mois ou par trimestre. Si ces quotas de transactions ne sont pas respectés, le client sera prélevé d’une poignée d’euros. Au total, ces frais peuvent rapidement dépasser ceux facturés dans un établissement classique. L’usage forcé des cartes à puce implique donc de verser des fonds sur ces comptes bancaires.
En incitant à verser régulièrement un montant minimum ou utiliser la CB, les agences digitales incitent leur clientèle à la domiciliation des revenus. Elles souhaitent ainsi dépasser le plafond de verre auquel elles sont confrontées. Bien que les nouveaux clients soient au rendez-vous, les banques 2.0 restent cantonnées à un rôle de banque secondaire. Les Français conservent ainsi leur compte classique pour recevoir leurs revenus ou leur pension. Ils n’ont pas encore franchi le pas de la domiciliation des revenus et préfèrent se servir d’une seconde carte pour les achats en ligne ou les achats quotidiens.
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