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L'essentiel à retenir dans cet article :
• La hausse des taux d’intérêt depuis 2022 a fortement réduit l’accès au crédit, entraînant une baisse du nombre de courtiers en 2025.
• Moins de crédits accordés signifient moins d’activité pour les courtiers, aggravant la crise du secteur immobilier.
• Malgré la chute des transactions, les prix immobiliers restent rigides, bloquant le marché et accentuant l’attentisme des acheteurs.
• L’augmentation des radiations de courtiers, confirmée par l’Orias, illustre la fragilité croissante de la profession face à la crise.
La crise de l’immobilier continue de faire des victimes et les courtiers en crédit ne sont pas épargnés. Après des années marquées par des taux d’intérêt historiquement bas et une forte demande de financement, le retournement du marché a provoqué une chute brutale des crédits immobiliers accordés. Conséquence directe : le nombre de courtiers en opérations de banque et services de paiement diminue fortement, comme le confirment les chiffres de l’Orias pour 2025.
Le marché du courtage en crédit traverse une période difficile, directement impacté par la crise immobilière. Selon les dernières données de l’Orias, le nombre de courtiers en opérations de banque et services de paiement a reculé en 2025, tombant à environ 5 500 contre 5 650 un an plus tôt. Cette baisse illustre les tensions croissantes du secteur, fragilisé par la diminution du volume de crédits immobiliers accordés.
Depuis l’été 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs de manière brutale, rendant l’accès au crédit plus coûteux et plus difficile. Face à cette envolée des taux, de nombreux acquéreurs préfèrent repousser leur projet immobilier dans l’attente d’une éventuelle baisse des prix. Moins de transactions signifie moins de dossiers à traiter pour les courtiers, dont l’activité repose sur la mise en relation des emprunteurs avec les banques.
Jusqu’en 2020, la profession de courtier évoluait dans un contexte favorable, avec des taux d’intérêt historiquement bas et une forte demande de prêts immobiliers. A cette époque, près de 6 000 courtiers étaient en activité, un chiffre en constante progression.
Cependant, le resserrement monétaire amorcé en 2022 a inversé la tendance. En trois ans, près de 10 % des courtiers ont disparu du marché, une illustration frappante des difficultés actuelles du secteur. En attendant, la profession doit s’adapter à un environnement plus exigeant et trouver de nouveaux leviers pour survivre.
Depuis 2022, la politique monétaire de la BCE a profondément bouleversé le marché du crédit. Face à l’inflation galopante, l’institution située à Francfort a procédé à une série de hausses de ses taux directeurs, rendant les emprunts plus coûteux pour les ménages et les entreprises. Cette remontée brutale des taux a considérablement réduit la capacité d’emprunt des particuliers et freiné la dynamique du marché immobilier.
L’impact sur le pouvoir d’achat des emprunteurs est immédiat. Avec des mensualités plus élevées pour un même montant emprunté, de nombreux ménages ont dû revoir leurs ambitions à la baisse, renonçant à des surfaces plus grandes ou à des emplacements plus prisés. D’autres, faute de pouvoir respecter les critères d’endettement imposés par les banques, ont tout simplement été écartés du marché.
Cette situation a conduit à un ralentissement général du secteur immobilier, affectant les courtiers, mais aussi les agences immobilières, les promoteurs et l’ensemble des acteurs liés au financement immobilier. De nombreux projets immobiliers sont ainsi reportés ou annulés. Face à cette incertitude, certains acheteurs préfèrent attendre une baisse des prix ou un assouplissement des conditions d’emprunt avant de se lancer.
Le marché immobilier traverse une période de turbulences avec un volume de crédits immobiliers au plus bas depuis 2014. L’augmentation des taux d’intérêt, initiée par la BCE dès 2022, a freiné l’accès au crédit et refroidi de nombreux acheteurs. En conséquence, le nombre de transactions immobilières a chuté, impactant directement l’ensemble du secteur.
Pourtant, malgré cette baisse de la demande, les prix de l’immobilier restent rigides. Si certaines villes enregistrent un léger recul, la majorité des propriétaires hésitent encore à revoir leurs prétentions à la baisse. Cette résistance des prix ralentit encore davantage le marché, créant un blocage entre vendeurs et acheteurs. Beaucoup préfèrent patienter dans l’espoir d’une amélioration des conditions d’emprunt, alimentant une forme d’attentisme pesant sur l’ensemble du secteur.
Face à cette situation, les professionnels de l’immobilier, dont les courtiers en crédit, sont en difficulté. La baisse du volume de prêts accordés signifie moins de dossiers à traiter et une pression accrue sur leur rentabilité. Beaucoup espèrent un assouplissement des conditions d’accès au crédit afin de redynamiser le marché, mais à court terme, l’incertitude demeure.
En 2025, l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (Orias) a enregistré 112 450 inscriptions d’intermédiaires, toutes catégories confondues. Cependant, cette tendance masque une évolution inquiétante pour le secteur du courtage en crédit, marquée par une augmentation du nombre de radiations.
Face aux difficultés du marché immobilier et à la contraction du crédit, de plus en plus de courtiers cessent leur activité. La baisse du volume de prêts accordés fragilise leur modèle économique, rendant leur activité moins viable. Cette situation entraîne un recul du nombre de professionnels inscrits, confirmant une érosion progressive de la profession depuis plusieurs années.
Dans ce contexte, le rôle de l’Orias reste crucial. L’organisme assure la régulation et l’homologation des courtiers, garantissant leur conformité aux exigences légales et déontologiques. En plus de délivrer les agréments, il joue un rôle clé dans le suivi de l’évolution du marché et des professionnels qui y exercent. Avec la hausse des radiations, l’Orias devient un baromètre révélateur des tensions qui pèsent sur le secteur du courtage en crédit.