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A 1,57 % en juin (toute durée confondue et hors assurance) le taux d’intérêt moyen a progressé de 26 points de base depuis novembre 2016, mais force est de constater qu’avec le niveau actuel de l’inflation, emprunter n’a jamais été aussi bon marché depuis plus de 40 ans. Explications.
Le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers est passé de 1,31 % (toute durée confondue et hors assurances) en novembre 2016 à 1,57 % en juin 2017, soit une hausse de 26 points de base en seulement 8 mois, selon les différents baromètres publiés par l’Observatoire Crédit Logement CSA.
Cependant, si depuis ce record atteint en novembre 2016, les barèmes moyens ont faiblement progressé, force est de constater que la tendance est très loin de la brutale ascension redoutée par les observateurs et les établissements bancaires.
En fait, depuis février 2017, les taux d’emprunt des financements à l’habitat se sont quasi-stabilisés, voire reculés pour dans certaines banques régionales et pour certains profils emprunteurs. Cependant, si les statistiques montrent que les établissements bancaires ont fait davantage d’efforts qu’il y a un an, les archives montrent que les taux d’emprunt sont simplement revenus à leurs niveaux de l’été 2016.
Par ailleurs, le rythme annuel de l’inflation était de 0,2 % en juin 2016. Le mois dernier, le rythme de l’inflation enregistré était de 1,2 %, selon l’Observatoire Crédit Logement. A valeur réelle, les candidats aux crédits bénéficient des conditions de crédits plus favorables qu’il y a un an. De ce fait, l’inflation réduite, les taux d’intérêt des financements à l’habitat n’ont jamais été aussi attractif depuis 1975, selon les économistes renommés.
Pour rappel, le taux d’intérêt moyen des prêts immobiliers était de 1,60 % en juin 2016 (hors assurances et garanties), selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. En juin 2017, il affiche 1,57 %, contre 1,56 % en mai ou encore 1,55 % en avril (hors assurances et garanties), selon la même source.
Cela montre qu’un an après, le coût du crédit reste à des niveaux historiquement bas. Cela montre aussi que les conditions de financement demeurent favorables à ceux qui souhaitent s’endetter pour acheter un bien immobilier et à ceux qui souhaitent optimiser leurs encours via un rachat de prêt immobilier.
Les professionnels constatent par ailleurs que les conditions de crédits ont été particulièrement assouplies depuis quelques mois. En fait pour attirer davantage d’emprunteurs, les établissements bancaires ou leurs intermédiaires n’hésitent plus à rogner fortement sur leurs marges.
Selon, le dernier rapport de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), les marges des banques sur les prêts à l’habitat ne représentaient que 0,05 % à la fin de l’année 2016. A la même période en 2014, celles-ci étaient de 0,4 %. Pour l’ACPR, cette tendance devrait se poursuivre dans les semaines et mois de à venir.
Il faut savoir que les établissements bancaires bénéficient depuis plusieurs mois des conditions de refinancement exceptionnelles auprès de la Banque centrale Européenne (BCE) grâce à la politique monétaire « non-conventionnelle » mise en place par cette institution.
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