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La production de prêts immobiliers a atteint 272 milliards d’euros l’an dernier


La production de prêts immobiliers a atteint 272 milliards d’euros l’an dernier

Selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France, la production totale de nouveaux prêts à l’habitat a atteint 272 milliards d’euros en 2017, soit 20 milliards de plus qu’en 2016. Cependant, le marché va-t-il rester dynamique ?

2017 : une année de record absolu pour le crédit immobilier

Malgré une tendance haussière des taux d’intérêt de crédit immobilier et une progression constante des prix du mètre carré, les récents chiffres publiés par la Banque de France montrent que le marché français du crédit immobilier vole de sommet en sommet.

Après une année 2016 exceptionnelle marquée par le record absolu en termes de production avec 252 milliards d’euros de prêts produits, la production de nouveaux crédits au profit des particuliers a atteint 272 milliards d’euros en 2017. L’encours des financements à l’habitat a ainsi atteint 955 milliards d’euros en décembre 2017, soit une hausse de plus de 6 % en seulement un an.

Par ailleurs, il faut savoir que statistiques exceptionnelles s’expliquent principalement par la persistance des taux d’emprunt particulièrement attractifs, rendue possible par la politique non-conventionnelle de la Banque centrale Européenne. Pour rappel, l’institution de Francfort pratique depuis plusieurs années une politique monétaire très accommodante pour les établissements prêteurs.

Les opérations de rachat de créances ont représenté plus de 40 % de la production

Craignant une tendance durable de hausse des taux d’intérêt des prêts immobiliers, de nombreux emprunteurs ont profité des conditions de financement particulièrement attractives pour revoir les conditions initiales de leur crédit, que ce soit auprès de leur établissement prêteur (renégociation de crédit) ou d’une autre banque.

Selon la Banque de France, les flux des opérations de rachat de créances sont restés élevés en 2017, ils ont atteint 112 milliards d’euros, soit un peu plus de 40 % de la production total de prêts accordés aux particuliers.

Toutefois, il faut savoir que le phénomène de rachat de crédit et de renégociation de prêt immobilier a été un peu moins important l’année dernière par rapport à 2016. En fait, après avoir atteint un pic d’activité en janvier et février 2017, ces opérations de banque n’ont cessé de perdre de l’ampleur les mois suivants, notamment en décembre 2017 où la part des rachats de créances ne représentait plus que 16 % de nouveaux financements, contre 62 % en janvier 2017, selon les chiffres publiés par la Banque de France.

Crédit : le marché va-t-il rester dynamique en 2018 ?

A savoir que l’engouement des Français pour le crédit immobilier et pour le rachat de créance dépend fortement de l’attractivité des conditions de financement. Certes, la légère hausse des taux en début d’année 2017, n’a pas empêché le marché de rester dynamique l’an dernier, mais la donne pourrait bien changer cette année.

En fait, la Banque centrale Européenne commence à s’engager sur le chemin de la normalisation de sa politique monétaire. Pour rappel, depuis janvier 2017, l’institution ne consacre plus que 30 milliards d’euros à ses achats sur le marché obligatoire pour soutenir l’économie européenne. A ce jour, cet infléchissement ne s’est que très peu fait sentir sur les conditions de financement accordées aux particuliers.

A l’inverse, la hausse constante des prix du mètre carré, la quasi-suppression de l’APL accession, les nouvelles conditions du PTZ…, pourraient pénaliser le pouvoir d’achat et la capacité d’emprunt des ménages. C’est dans ce contexte que la plupart des observateurs affichent des baisses d’environ 6 % de production des prêts immobiliers en 2018 par rapport à 2017, tout en restant à des niveaux très élevés.

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À propos de Gueladjo Toure

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