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Selon l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), il faut des revenus des plus en plus importants pour emprunter en France. Le revenu moyen des emprunteurs à l’octroi est en hausse.
Dans son étude sur le financement de l’habitat en 2014, l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) constate que les banques ont réorienté leur offre au profil d’emprunteurs qui disposent des revenus importants.
En dehors d’un décrochage ponctuel observé en 2009, le revenu moyen des candidats au crédit immobilier a constamment progressé. Il est passé de 27 991 euros par an en 2003 à 34 105 euros en 2014, soit une hausse de 28,1 %.
Selon l’ACPR, depuis 2001, les prêteurs ont progressivement réorienté leur offre de crédits aux emprunteurs disposant d’un patrimoine plus conséquent.
Dans son étude, l’ACPR montre également que le revenu moyen à l’octroi a le plus fortement augmenté pour les primo-accédant.
Depuis 2010, la hausse constatée est de 34,3 % contre 28 % pour l’ensemble des emprunteurs. Dans le détail, il est passé d’environ 23 000 euros fin 2010 à plus de 31 000 euros fin 2014.
Même, si le revenu moyen des jeunes emprunteurs a fortement augmenté, il reste toutefois loin des acquéreurs en Île-de-France, dont le revenu moyen dépasse largement les 45 000 euros.
Par ailleurs, le régulateur souligne que les établissements bancaires se fondent en premier lieu sur l’analyse de la solvabilité des emprunteurs plutôt que sur la valeur des biens financés pour l’octroi de prêt.
Dans l’ensemble, la structure de production a très peu évolué entre 2013 et 2014. Cependant, depuis le dernier trimestre 2014, l’ACPR constate un net rebond des rachats de crédits tant en valeur absolue que relative.
Favorisés par la baisse des taux d’intérêt, les regroupements de prêts ont atteint un montant sans précédent de 4,1 milliards d’euros au mois de mars 2015, soit près de 32 % de la production totale de prêts immobiliers.
Selon l’ACPR, le rebond des opérations de rachat de crédit s’accompagne en outre d’une hausse importante des renégociations sur la période récente sur une part croissante de la production de prêt immobilier de certains établissements bancaires.
Déjà très répandu en 2013 et en 2014, le regroupement de prêts est appelé à progresser en 2015 pour les tenants de crédits souhaitant profiter des taux d’intérêt très bas.
Désormais, tous les emprunteurs s’intéressent à cette opération bancaire qui consiste pour les détenteurs de plusieurs prêts à les regrouper en un seul à mensualité adaptée.
Avant, le regroupement de prêts était sollicité principalement par les emprunteurs en situation financière précaire. Aujourd’hui, avec la baisse constante des taux, d’autres emprunteurs sont intéressés par le rachat de crédit, d’autant qu’il est ouvert à tous.
Par ailleurs, le revenu moyen des candidats au rachat de crédit a légèrement diminué. Il est passé de 5 004 euros (1) en 2010 à 4 478 euros en 2014 (2).
En 2015, les candidats au regroupement de prêts gagent en moyenne 4 449 euros (3) par mois et empruntent en moyenne 142 332 euros (3) pour un financement hypothécaire et 38 369 euros (3) pour un regroupement de crédits à la consommation.
(1) Etude réalisée sur les demandes de regroupement de crédits ayant obtenu une réponse de faisabilité auprès d'un ou plusieurs partenaires bancaires du 01/01/2010 au 31/12/2010 – Solutis
(2) Etude réalisée sur les demandes de regroupement de crédits ayant obtenu une réponse de faisabilité auprès d'un ou plusieurs partenaires bancaires du 01/01/2014 au 31/12/2014 – Solutis
(3) Etude réalisée sur les demandes de regroupement de crédits ayant obtenu une réponse de faisabilité auprès d'un ou plusieurs partenaires bancaires du 01/01/2015 au 30/06/2015 – Solutis