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Taux en baisse, le HCSF reste vigilant


Taux en baisse, le HCSF reste vigilant

Le Haut comité de stabilité financière reste attentif à la baisse des taux qui pourrait entamer la rentabilité des banques. De même, il surveille l’endettement des particuliers qui sont friands des prêts immobiliers.

La machine du crédit immobilier sous vigilance

Les taux immobilier continuent de profiter aux Français en cet automne 2019. Qui aurait dit, il y a trois ans, que la moyenne des taux reculerait encore les années suivantes ? A l’époque, le plancher record semblait avoir été atteint et les spécialistes financiers s’accordaient pour dire qu’un léger rebond des taux se ferait ressentir après 2017. Cela a pu sensiblement être le cas les trimestres suivants, mais au final la moyenne des taux a bel et bien enfoncé le clou en 2019 à tel point qu’actuellement elle se fixe à 1,17 % pour toutes les durées d’emprunt confondues. Cela signifie que le coût des emprunts immobiliers a aussi reculé.

Il s’agit d’une véritable aubaine pour les emprunteurs français qui n’hésitent pas à s’endetter à des conditions attractives. Les banques font donc face à une demande croissante de prêt de la part des primo-accédants mais aussi des propriétaires qui souhaitent élargir leur patrimoine.

Mais si tout semble aller pour le mieux, cette conjoncture des prêts à l’habitat attractifs commence à faire clignoter quelques signaux. Si la situation n’est pas alarmante, elle inquiète tout de même les plus hautes instances de l’Etat. A commencer par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), présidé par le ministre des Finances.

Les banques vont-elles limiter les renégociations et les rachats de prêt immobilier ?

Le Haut conseil observe ainsi la dynamique des crédits et indique se tenir prêt à étudier « les modalités d’actions pertinentes et proportionnées pour contenir ces risques ». Ici, Bercy évoque des risques d’un emballement de la machine du crédit immobilier.

En effet, l’endettement des particuliers suit une croissance qui mérite que « toute l’attention particulière » du HCSF. Ce dernier garde un œil sur la solvabilité des emprunteurs pour qui la part des revenus consacrés au remboursement de leur emprunt est en augmentation. Néanmoins, l’autorité se veut rassurante est rappelle sa confiance dans le système d’octroi des banques qui limite les risques. De plus, avec les taux fixes pratiqués dans l’Hexagone, une remontée des taux n’aurait pas d’impact pour les emprunteurs actuels.

Toutefois, un autre point attire également l’attention du HCSF : la rentabilité des banques. Avec la baisse des taux, les particuliers pourraient être tentés de renégocier ou faire racheter à nouveau leur crédit immobilier. Si une révision du taux leur est profitable, pour les établissements bancaires la donne est clairement différente. Le secteur pourrait alors se fragiliser.

A noter, que le HCSF émet des recommandations après avoir dressé un diagnostic. Mais pour rappel, à la fin de l’année 2016, le Haut comité avait émis des mesures limitant les retraits sur les contrats d’assurance-vie en cas de crise majeure dans le pays. Cela avait ensuite pris sens en étant inscrit dans la loi Sapin 2.

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À propos de Emmanuel Crognier

Webmarketeur - Diplômé de l'ESJ Lille, Emmanuel Crognier est rédacteur spécialisé en Crédit, Banque et Assurance. Il apporte des réponses détaillées sur Solutis.fr