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Les membres du Comité de Bâle ne trouvent pas d’accord sur les futures réglementations du secteur bancaire mondial. Les banques d’Europe s’inquiètent toujours d’une probable augmentation de leurs capitaux en fonds propres.
Pour rappel, le Comité de Bâle est l’organisme qui établit les règles prudentielles qui s’appliquent au secteur bancaire. Il rassemble les régulateurs d’une trentaine de pays dans le monde. En fin d’année dernière, le rapport définitif du comité de Bâle était attendu afin de connaître le devenir des banques.
Cependant, jusqu’à aujourd’hui aucun accord n’a été trouvé sur la réforme de Bâle III. Le mois dernier, la réunion qui devait conclure les discussions s’est vue reportée jusqu’à nouvel ordre.
Depuis, les négociations continuent entre représentants des banques nationales. Sur ce point, les gouverneurs ou directeurs des banques européennes n’arrivent à pas s’entendre avec leur homologue d’outre-Atlantique.
Leur discorde tourne autour du projet de plancher minimum de capitaux. Afin de couvrir les risques des crédits, le gendarme de la finance mondiale propose aux banques d’augmenter leurs capitaux en fonds propres.
Dans la culture bancaire européenne et en particulier en France, les établissements bancaires accordent les prêts en fonction de la capacité de remboursement de l’emprunteur, a contrario du modèle anglo-saxon qui prend en compte la valeur du bien.
Les observateurs estiment que face à une augmentation des capitaux au-delà d’un plancher minimum, les banques répercuteraient cette hausse sur leurs clients. Ils craignent que l’accès au crédit immobilier devienne de plus en plus compliqué, ou plus coûteux, pour les emprunteurs du Vieux-continent.
Face à ce qui ressemble à une impasse sur un accord, le secrétaire général du comité veut se montrer rassurant : « J’ai bon espoir que nous arrivions à un accord », a-t-il déclaré récemment. Les prochains échanges des régulateurs mondiaux pourraient aboutir au début du mois de mars. Le comité pourrait enfin conclure la réforme de Bâle III.