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Open banking : les banques jouent la montre


Open banking : les banques jouent la montre

Les discussions relatives à l’ouverture des données bancaires des clients aux nouveaux services tiers continuent de faire débat. Les banques demandent un délai afin de trouver la meilleure solution.

La DSP2, une directive européenne qui inquiète les banques

En quelques années, le numérique est devenu le nerf de la guerre de l’activité commerciale. Si dorénavant, les achats en ligne sont devenus des modes de consommations conventionnels, en coulisse les données des clients sont aussi devenues de véritables trésors pour les entreprises. Ce phénomène touche autant les secteurs bancaires et financiers pour qui les données personnelles des usagers revêtent un caractère sensible en termes de sécurité.

Depuis l’avènement des nouveaux acteurs du secteur, notamment les Fintech, la question de l’ouverture des données se pose. Intitulée « open banking » ce processus consiste à ce que des services tiers puissent accéder aux données numériques des clients bancaires. Les inquiétudes des grands groupes bancaires se sont récemment cristallisées avec l’annonce de la nouvelle directive européenne sur les moyens de paiement (DSP2). Les réflexions de Bruxelles sur cette disposition qui encadre l’open banking devraient aboutir à un texte en janvier prochain. Cependant, avant cette échéance, les établissements bancaires entendent peser de tout leur poids pour reporter l’application de la DSP2.

Le casse-tête de l’ouverture des données bancaires

En effet, la fédération bancaire de l’Union européenne vient de faire parvenir une demande de report à la Commission mais aussi à la Banque centrale européenne. Les banques réclament ainsi un délai qui leur permettrait de mettre au point un cadre sécurisé pour l’ouverture de leurs données. Sur ce point les banques et les services tiers ne s’accordent pas encore sur la solution technologique à employer.

Dans un premier cas, les interfaces des nouveaux acteurs communiqueraient automatiquement avec les bases des banques via un logiciel dédié (une API). Les  banques privilégient cette application puisqu’elle restreint l’accès aux données et notamment aux informations relatives aux comptes de paiement. Or ce sont justement ces informations de paiement qui sont traitées et souhaitées par les Fintech. D’une certaine manière, cette restriction leur enlèverait l’avantage de l’ouverture des données. Pour les banques traditionnelles, il s’agit d’éviter une nouvelle concurrence sur ce marché.

L’innovation financière au cœur des préoccupations

La seconde solution est, elle, davantage plébiscitée par les services tiers : le « web scraping ». Il s’agit d’un processus via le lequel les start-up récupèrent les données en utilisant les identifiants des clients. Pour les banques, il s’agit d’une option qui laisse courir un risque pour la sécurité des informations. Le protocole employé ainsi que les mesures de sécurité devraient être déterminés durant l’automne. Les observateurs redoutent que ce bras de fer entre les institutions communautaires et les groupes bancaires débouchent sur un texte qui freinerait l’innovation financière à l’échelle européenne.

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À propos de Emmanuel Crognier

Webmarketeur - Diplômé de l'ESJ Lille, Emmanuel Crognier est rédacteur spécialisé en Crédit, Banque et Assurance. Il apporte des réponses détaillées sur Solutis.fr