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D’après les statistiques diffusées par la Caisse des dépôts, le livret A a fait l’objet d’une balance négative pour le compte du mois de septembre. Une situation inédite en 2018 mais peu étonnante. L’épargne ayant une propension à subir des décollectes épisodiques chaque année.
Le placement d’épargne favori de la population Française a connu sa première décollecte de l’année. L’encours du mois de septembre est catapulté dans le négatif. En effet, il s’est établi à moins 410 millions d’euros. Il en va de même pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) qui décroche également. La perte est semblable à celle du livret A avec 410 millions d’euros.
Des résultats peu surprenants puisque les encours des livrets d’épargne liquides, ceux dont les liquidités sont disponibles dans l’immédiat, suivent une courbe des dépenses influencés par certains évènements annuels. Le mois de septembre étant celui consacré aux rentrées scolaires et aux paiements fiscaux, les ménages doivent faire face à des dépenses exceptionnellement plus élevées. Un besoin de financement qui ponctionne les différents produits d’épargne. Un constat qui risque de se répéter en décembre avec les fêtes de fin d’année.
La saisonnalité est un critère essentiel pour expliquer les fluctuations des encours des produits. Mais le contexte des taux bas actuel ne favorise pas la collecte. Les Français qui ont une appétence particulière pour faire fructifier leur épargne se tournent vers d’autres solutions. Avec ses 0,75%, le livret A ne satisfait pas les profils qui cherchent à dynamiser leurs placements. Une situation qui devrait perdurer encore quelques années puisque le gouvernement a annoncé ne pas vouloir modifier le taux actuel.
Par conséquent, des épargnants se dirigent vers des produits offrant une plus grande rémunération. C’est notamment le cas de l’assurance-vie qui bénéficie d’une popularité grandissante auprès des Français. Elle qui s’avère modulable en fonction du profil et des objectifs de l’épargnant. La rémunération suit une courbe graduelle avec le niveau de risque qui s’élève à mesure du dynamisme souhaité.
Mais là aussi, les taux rémunérateurs des fonds euros (obligations), moins risqués pour les liquidités positionnées, sont en chute libre au fil des années. De ce fait, il devient plus complexe d’obtenir un taux attrayant en passant par le marché obligataire. Le placement sur des actions devient alors une évidence, mais le risque en est que plus grand.
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