Infographie : les fonds responsables prennent du galon

Depuis quelques années, le monde de la finance commence à faire ses premiers pas en direction d’investissements « responsables » en tenant compte des enjeux sociaux et environnementaux. Retour sur ces nouveaux chemins empruntés par les investisseurs soucieux des grandes problématiques de notre époque.

Des investisseurs plus « responsables »

Alors que les professionnels spécialisés dans la gestion des actifs ne misaient que très peu en direction des fonds responsables, la donne est en train de changer. Nous assistons à une bascule qui tend à les convaincre à se positionner sur ce type d’investissement. Les fonds responsables sont ceux ayant une directive qui tient compte des thématiques sociales ou environnementales. Ils vont par exemple permettre d’effectuer des investissements en faveur de la transition énergétique.

Un temps renié, ces fonds se sont multipliés à un rythme effréné. Et pour cause, la croissance fulgurante du business autour de la finance responsable témoigne d’un engouement réel. En France, c’est un tiers des actifs qui s’articule autour de la finance responsable.

Ce qui représente 1 081 milliards d’euros. En cumulant les fonds du monde entier, l’encours de ce type d’investissement se chiffre à 23 000 milliards d’euros. En 4 ans, l’encours a été stimulé par une croissance de 75%, ce qui signifie bien que le développement de ces offres répond à un besoin cohérent par rapport à la demande.

Les grands investisseurs n’ont plus le monopole de la finance responsable

Autrefois, les grands investisseurs institutionnels étaient quasi les seuls à financer les fonds responsables. Une tendance qui a changé radicalement au cours des dernières années. Les particuliers sont de plus en plus nombreux à placer leurs deniers sur ces supports d’investissement.

Une prise de conscience écologique a notamment contribué à renforcer le sentiment d’urgence autour de la transition écologique. Par conséquent, la répartition des fonds investis s’est transformée pour devenir presque équitable entre les grands investisseurs institutionnels, qui détiennent 51% des fonds, et les épargnants particuliers qui possèdent les 49% restant.

Outre la diversification des investisseurs, les sociétés de gestion sont aussi à l’origine de la multiplication des fonds et de leur croissance exceptionnelle. En effet, une fois le potentiel flairé, des stratégies marketing se sont mises en place pour attirer un maximum d’investisseurs.

L’angle d’attaque est simple : jouer sur les sentiments et simplifier l’accessibilité des fonds. Pour cela, des supports d’investissement « responsables » ont émergé en nombre et la souscription des contrats s’est facilitée. Maintenant, il suffit de choisir ses thématiques sociales ou environnementales au sein d’une simple assurance-vie par exemple pour entrer dans la finance responsable.