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Frais bancaires : un gel des tarifs respecté et accompagné de diminutions


Frais bancaires : un gel des tarifs respecté et accompagné de diminutions

Les banques tiennent leurs engagements en gelant leur tarification tout en réduisant le coût de certains services. Mais les frais liés aux opérations sans provision, le cœur du problème pour les revenus modestes,  restent plutôt statiques.

Une baisse bel et bien effective des frais bancaires

Emmanuel Macron avait convié les dirigeants des principaux groupes bancaires le 11 décembre 2018 pour réclamer des efforts destinés à soulager les ménages et leurs dépenses liées à la relation qu’ils entretiennent avec leur banque. Les acteurs avaient répondu favorablement à la demande du Président de la République. Et il semble effectivement que cette promesse de ne pas augmenter la tarification bancaire a bien été tenue.

Au travers d’une étude commandée par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) et réalisée auprès de 109 banques représentant 98,02% de parts de marché, il en ressort que 59 professionnels ont bien appliqué la décision de geler la tarification. Certains services voient même leurs coûts diminuer en se référant aux brochures tarifaires de 2019 qui sont obligatoirement éditées et mises à la disposition de la clientèle. L’abonnement pour gérer ses comptes sur internet a en moyenne diminué de 16,59%, soit la prestation ayant bénéficié de la plus importante réduction. Mais il demeure qu’une infime partie de professionnels fasse encore payer cet accès à leurs clients. La majorité propose en effet le suivi des comptes sans contrepartie pécuniaire. Les alertes SMS baissent également de 11,52% et au total l’étude dénombre 7 lignes tarifaires plus accessibles.

La politique tarifaire des banques 2.0 reste la plus souple

Maintenant, les efforts consentis se montrent parfois insuffisants. Les frais bancaires qui ont un impact conséquent dans le budget des ménages les plus modestes, tels que les commissions d’intervention, n’ont diminué que de 0,12%. Et si les frais de rejet d’un prélèvement n’ont pas augmenté, ils ne s’intègrent pas dans la catégorie des frais ayant subi une diminution. Les banques se sont contentées de geler le coût pour qu’il reste identique à celui pratiqué en 2018.

Si les foyers sont à la recherche d’économies, les banques en ligne se montrent encore une fois comme l’alternative en mesure de répondre à cette problématique.  Ces acteurs s’assimilent encore comme étant les intermédiaires les plus accessibles en matière de frais bancaires. Un argument de force qu’ils essayent par ailleurs de mettre en valeur dans le but de conquérir de nouveaux clients. Cependant, ceux qui souhaitent conserver une relation humaine dans un établissement traditionnel doivent être vigilants avant d’emboiter le pas. En effet, les professionnels axés sur le marché de la banque dématérialisée ne disposent pas d’agence physique. Une absence qui peut poser un frein indéniable au réfractaire de la relation exclusivement à distance.

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À propos de Mathieu Dubuffet

Grâce à son parcours bancaire, Mathieu maîtrise la thématique de la finance. La précision et la rigueur factuelle sont au cœur de ses rédactions.