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Selon une étude de la Banque centrale européenne, les banques ne prévoient pas de durcir les conditions d’octroi d’un crédit immobilier et les taux d’intérêt resteront bas.
La Banque centrale européenne (BCE) confirme dans son étude trimestrielle sur le crédit bancaire, que les conditions d’emprunt resteront favorables jusqu’à la fin de l’année. Les banques continuent de se financer à des taux avantageux auprès de la BCE et certains clients devraient encore en profiter. En effet, certains profils ciblés auront toujours accès à des conditions d’emprunt favorables, contrairement à d’autres profils plus risqués. Néanmoins, la France est un des pays où les marges dégagées sur les prêts risqués ont augmenté.
Cependant, selon certains courtiers, les taux auraient diminué seulement sur les cibles prioritaires des banques, comme les jeunes primo-accédants ou les profils dit « haut de gamme ». Il est donc possible de bénéficier d’importantes décotes si l’apport est supérieur à 20% du montant du bien immobilier ou si les revenus sont domiciliés.
La durée des prêts ne cesse de s’allonger. En effet, au troisième trimestre de 2018, cette durée atteint 225 mois en moyenne soit un peu moins de 19 ans. Cela représente 6 mois de plus qu’au début de l’année et 18 mois depuis début 2014. En septembre, 38,2 % des crédits étaient sur 25 ans et plus et 68,5% sur 20 ans et plus. Ainsi, le record historique du second semestre 2017 est en passe d’être battu.
Cependant, cette annonce de la BCE risque de déplaire au Haut conseil de stabilité financière (HCSF) qui a récemment mis en garde contre les risques de dégradation des marges des banques et l’endettement du secteur privé non financier. En effet, le HCSF émet des doutes sur le risque pour les particuliers de s’endetter de façon importante et sur les banques qui assouplissent leurs conditions d’octroi surtout si la solvabilité de la demande recule. Le niveau des risques reste pour l’heure contenue, mais nécessite une vigilance accrue sur les conditions d’octroi de crédits immo, d’autant plus que les pratiques commerciales des établissements bancaires peuvent en faire un produit d’appel.