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Crédit immobilier : les taux bas font grimper la capacité d’emprunt des foyers


Crédit immobilier : les taux bas font grimper la capacité d’emprunt des foyers

Les conditions de prêt actuelles ont un effet de levier sur la capacité d’emprunt des ménages qui a quasiment doublée en 10 ans.

Le crédit immobilier est devenu bon marché

C’est un constat qui devrait ravir les ménages qui ont pour projet d’accéder à la propriété. Leur capacité d’emprunt n’a jamais atteint des sommets aussi élevés qu’en ce moment. Et c’est peu dire puisque l’indicateur a progressé de près de 40% en l’espace de 10 ans, d’après un professionnel du courtage. Un gain pour le moins notable qui permet aux emprunteurs une meilleure accessibilité au crédit immobilier et d’en réduire son coût global.

Il faut dire que la période est particulièrement propice pour la réaliser l’achat d’un habitat. Depuis plusieurs années maintenant, les taux d’intérêt, qui s’assimilent à la rémunération perçue par le prêteur, ne cessent de baisser jusqu’à atteindre un plancher historique il y a quelques mois de cela. En février 2019, l’Observatoire Crédit Logement CSA avance encore un taux d’intérêt moyen de 1,44% pour toutes durées confondues.

Une situation attribuée aux effets de la politique monétaire propulsée par la Banque centrale européenne (BCE) qui a la volonté d’inciter les ménages à consommer. Pour cela, elle manœuvre ses indicateurs afin de rendre les crédits plus accommodants pour les emprunteurs. Le but final étant de soutenir les économies européennes pour générer des niveaux de croissance suffisamment élevés.

Les banques prêtent plus facilement sur 25 ans voire au-delà

Avec des crédits plus économiques, les ménages empruntent donc à moindre coût. Ce qui accroît drastiquement leur capacité d’emprunt car ce qu’ils ne remboursent pas en intérêt devient un supplément qu’ils peuvent injecter dans le prix d’achat. La diminution des taux contribue par conséquent à accroître les ambitions des futurs propriétaires qui ont l’opportunité de revoir à la hausse leurs exigences en matière de critères liés à l’habitat à acquérir tels que le nombre de mètre carré. Et cette baisse du prix du crédit est un avantage qui peut également être couplé aux conjonctures du marché de l’immobilier. Si certaines régions ou grandes métropoles connaissent une très forte évolution des prix, à l’instar de Paris où certains arrondissements réclament un investissement de plus de 10 000 euros le mètre carré, d’autres lieux sont néanmoins plus conciliants.

Enfin, il ne faut pas oublier que les banques proposent des modalités plus souples pour accepter de financer les projets immobiliers des ménages. Il n’est plus rare que les prêts remboursés sur 25 ans et plus deviennent une norme, ce qui ouvre la voie de la propriété aux revenus modestes. En l’occurrence, la durée moyenne des prêts accordés a très nettement augmenté pour atteindre 230 mois en février 2019, ce qui témoigne de cette tendance. Les établissements ont d’ailleurs pris ce virage stratégique pour financer plus de demandes de prêt immobilier afin de compenser la baisse de leur marge avec les taux bas.

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À propos de Mathieu Dubuffet

Grâce à son parcours bancaire, Mathieu maîtrise la thématique de la finance. La précision et la rigueur factuelle sont au cœur de ses rédactions.