Changement d’assurance, peu d’engouement pour la résiliation

La résiliation annuelle adoptée en 2017 devait permettre à des milliers d’emprunteurs de changer de contrat. A la clef, des milliers d’euros d’économies en vue.

Une avancée législative en faveur des emprunteurs

La réforme de l’assurance de prêt immobilier a considérablement modifié l’offre faite aux particuliers. En effet, grâce à la résiliation annuelle de l’assurance de prêts, tous les emprunteurs immobiliers sont en mesure de changer et donc d’optimiser leur couverture. Auparavant, les particuliers restaient liés avec leur contrat initial. S’ils n’avaient  pas profité de la loi Hamon pour changer leur contrat durant les 12 premiers mois du crédit, leur assurance restait en place durant toute la durée du financement. L’amendement Bourquin a changé la donne en 2017.

D’abord réservé aux emprunts contractés depuis 2017, la résiliation annuelle permet de changer de contrat à chaque date d’anniversaire. Depuis le 12 janvier 2018 et la décision du Conseil constitutionnel, l’amendement Bourquin est rétroactif et s’applique à l’ensemble des contrats en cours, c’est-à-dire même ceux conclus avant 2017.

La résiliation annuelle peu envisagée

Néanmoins, les Français ne semblent pas s’être précipités sur cette réforme annonciatrice d’économies. Malgré une information nationale que ce soit dans les journaux télévisés et les campagnes sur internet, la résiliation annuelle n’a pas déclenché un vaste mouvement de renégociation.

Selon les spécialistes du marché, les gains envisageables ne sont pas à la hauteur des attentes. Pourtant, pour un jeune couple en bonne santé et non-fumeur, l’économie réalisée en changeant d’assurance peut atteindre plusieurs milliers d’euros au final.

Bien-sûr, mensuellement la différence ne sera pas flagrante. Pour autant, un changement peut être une opportunité pour réduire le coût total d’un financement immobilier. Mais les assurances de groupe continuent de faire de la résistance, au grand dam des particuliers...